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La poésie est-elle faite pour être lue ou pour être entendue ?

Voici ce que Voltaire en pensait :

 

 

 

Voltaire Correspondances choisies – Livre de poche 1990

p. 92 lettre à Louis Racine 14 mai 1736

Extrait …..

Je ne sais pas si quelque abbé Pellegrin ou quelque misérable puriste s'est donné l'attention ridicule de rechercher s'il y avait là un i grec; ce que je sais, c'est que le vers et non la rime est très répréhensible. Le feu du cœur"d'un amant comparé à l'embrasement de Troie est un concetto digne du Marino. Il eût mieux valu faire rimer hallebarde avec miséricorde.

Vous m'allez répondre qu'il faut penser juste et rimer de même et que c'est ainsi que vous et votre illustre père en usez presque toujours. Illa debuit facere et ista non omittere, et je vous répondrai toujours qu'il faut rimer uniquement pour les oreilles, et que si on rimait pour les yeux paon oiseau rimerait avec mouton.

Pauvres barbares que nous sommes qui du mot augustus avons fait le mois d'août, qu'on prononce ou, à quoi le ferons ­nous rimer?

Il y en a cent autres exemples.

C'est cette malheureuse contrainte qui fait dire à toute l'Europe que nous n'avons point de poètes, car le langage du théâtre où les Français ont excellé n'est point la véritable poésie, et les épîtres de Despréaux sont de la raison rimée sans imagination et sans beaucoup d'esprit et de grâces.

Quelle profusion d'images chez les Anglais et chez les Italiens! Mais ils sont libres, ils font de leur langue tout ce qu’ils veulent.

 

 

Commentaires

  • La chanson est un art qui se ramasse au coin d'la rue (J. Brel)
    Bien à vous

  • Merci Solko, de votre visite et de votre mot.

    Jacques Brel a du passer toute sa vie dans la rue si je m'en tiens à sa production !

    A moins que la rue ne soit qu'une euphémisme pour éviter le caniveau !

    En tout cas, si le grand Jacques s'est fourvoyé, il reste vrai que c'est la rue qui fait et défait le succès d'une chanson.

    Dans le fond, sa phrase ressemble fort à une circonlocution.

    Illa debuit facere, facere et ista non omittere


    Graeme Allwright n'y a pas pensé !


    J'ai toujours pensé, quant à moi et tant et si bien que ça puisse intéresser quiconque, que l'homme se doit de remettre son talent entre les mains de l'homme de la rue en espérant que cela lui apporte un petit rab de jus.

    Extintus amabitur idem.
    Horace Epitres

  • Coucou!
    En réponse à ton com', Hautetfort, parce que j'ai migré ici aussi! Un peu marre d'over-blog!
    Bonne soirée!

  • La poésie en chanson a donné des merveilles d'interprétation...

  • Pour le "Who's hot", je n'y comprends pas grand chose en fait...

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