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Fen en Libya

 

Il faisait plus chaud à Tripoli qu’à Benghazi qui profite d’un petit vent marin en permanence. Un véhicule militaire Libyen nous attendaient et nous fûmes conduits dans un très grand centre militaire qui englobait également l’hôpital des armées. Nos carrées étaient spartiates, mais les gus vachement sympas. Le général nous avait laissé à nous-mêmes pour aller rendre des comptes à sa hiérarchie.

Il y avait des lits tout faits, vides, qui semblaient attendre d’autres renforts.

Quelques quart d’heures plus tard arrivèrent trois Français.

Ils ne cessaient de râler et ils râlaient déjà, dehors, avant d’avoir franchi la porte d’entrée. Les Libyens les regardèrent entrer avec des yeux en forme de billes ; Ils ne pouvaient comprendre ce qu’ils disaient mais rien qu’à leur ton on pouvait interpréter. Ils se plaignaient de tout, de l’avion, de la douane, de la police d’immigration, de la jeep qui les avaient amenés, de la chaleur, de la poussière ……  Moi, j’étais habillé fin prêt pour un petit tour dans Tripoli. J’étais bronzé, les cheveux noirs bouclés (j’ai des photos si tu ne me crois pas !), ils m’ont pris pour un Libyen et je me suis bien gardé de les détromper.

Ils m’agressèrent dans un très mauvais Anglais :

« C’est tout de même pas là qu’on va dormir ? c’est carrément pouilleux ! »

Je leur fis un beau sourire, et la mine de celui qui ne comprend pas, je me carapatais à toute berzingue pour ne pas avoir à les supporter. C’était pas très sympa pour les deux Libyens, mais ils n’avaient qu’à en faire autant.

 

Je me suis baladé dans Tripoli et c’est vrai que je n’ai pas vu de dissemblance vraiment importante par rapport à Benghazi … mais avais-je vraiment la tête à jouer les touristes ?

 

J’ai bu un thé à une terrasse de café face à la mer. Difficile de vous décrire cet instant et ce lieux, tout est si différent de ce à quoi nous sommes habitués. Les tables et les chaises sont très rustiques, en fer peint en vert, certainement de la récupération venue d’Europe et datant d’avant la dernière guerre mondiale. Du fragile, en apparence, mais toujours en activité. Le sol, du béton légèrement dallé de ciment et c’est tout. C’est rugueux, brut, mais ça a plus de réalité qu’une terrasse du quartier Latin avec ses bibelots, ses décors kitchs, ses fauteuils en rotin et ses tables couvertes de gros sous-verres ; le tout vous entraînant vers une vaporeuse somnolence  dés le premier demi.

 

Extrait de mon roman : "Ludmilla"

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