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  • Après le tollé de Copenhague, il faut s'attendre à une fin du monde précaire et peu de survivants ... une fin de l'humanité triomphante, en quelque sorte ... et un renouveau du règne animal avec Fadela à poils de lézards !

    Dépôt d’âmes  (extraits)

     

     


     

    Les hommes ayant désintégré

    Le verbe il ne resta plus rien

    Pas une chimère ni un chien

    La terre était déshéritée

     

    Le ciel d’armes trop encombré

    Ne pouvant accueillir ces âmes

    Elles restèrent en amalgame

    En ce dépôt mal éclairé

     

    Ici s’entassent pêle-mêle

    Les âmes laides les âmes belles

    Les âmes jeunes les âmes vieilles

    Celle du poète celles des abeilles

     

     

    refrain

    Ces âmes amères sans sépulture

    Peignent leur nature sur les murs

    Cela dessine une arabesque

    Tantôt atroce tantôt grotesque

     

     

    Voyez les âmes des présidents

    Qui appuyèrent comme des cons

    Comme un seul homme sur les boutons

    Tuant parents et descendants

     

    Rouges de sang les âmes tristes

    Des enfants errants innocents

    Sur leurs motifs si bellicistes

    Questionnent les âmes des présidents

     

    Les mamans pleurent en silence

    Sur ces décombres de violence

    Les vies gâchées de leurs bambins

    Ces petits corps de chérubins

     

     

    refrain

    Ces âmes amères sans sépulture

    Gravant leur effroi sur les murs

    Faisant ainsi une arabesque

    Tantôt atroce tantôt grotesque

     

     

  • Blues liberté

     

     

     

    Je suis un oiseau migrateur

    Aux pattes duquel on a lié

    Un gigantesque radiateur

    Qui m’empêche de m’envoler

     

     

    Je suis un Touareg voilé

    Teint de bleu cérulé glacé

    De mon chameau les pattes coupées

    Pour m’interdire de voyager

     

     

    Quand d’aimer trop la liberté

    Par d’autres on se voit empêché

    Nos musiques seront bâillonnées

    Nos corps nos âmes ligotés

     

     

    Je suis colombe de la paix

    Hirondelle du cœur de ballet

    Princesse aux mille et un palais

    Sultan des mers et vents ailés

     

     

    Je suis la brume aux alizés

    Surfant diaphane aux airs légers

    Araméenne ou Sibérienne

    Sumérienne Arachnéenne

     

     

    Quand d’aimer trop la liberté

    Par d’autres on se voit empêché

    Nos musiques seront bâillonnées

    Nos corps nos âmes ligotés

     

     

    Quand nos califes d’ires se prennent

    Sur nous vomissent toute haine

    Nous traînent nus à leurs arènes

    Nous battent à mort comme des hyènes

     

     

    Je suis aurore de matin frais

    Libellule frêle du marais

    Abeille d’or en robe soie

    Iris blanche céruse et joie

     

     

    Quand d’aimer trop la liberté

    Par d’autres on se voit empêché

    Nos musiques seront bâillonnées

    Nos corps nos âmes ligotés

     

     

    Je suis le chantre de nos peines

    Licorne duale manichéenne

    De nos désirs de nos espoirs

    Chantant le blues un peu trop noir

     

     

     

    De nos malheurs nos désespoirs

    Nos horizons aux bras aveugles

    Monte le blues des idées noires

    De nos Guitares saxhorns et bugles

     

     

     

    Quand d’aimer trop la liberté

    Par d’autres on se voit empêché

    Nos musiques seront bâillonnées

    Nos corps nos âmes ligotés

     

     

    Chanter la vie est ses fragrances

    Chanter la mort ses fins ses transes

    L’heure véritable de nos souffrances

    Nos blues en ré en fa cadencent

     

     

    De nos musiques monte le vrai

    Le blues en chair le blues en os

    Sur nos désastres il tire un trait

    Le blues défie nos vies de rosses

     

     

    Quand d’aimer trop la liberté

    Par d’autres on se voit empêché

    Nos musiques seront bâillonnées

    Nos corps nos âmes ligotés

     

     

    Travail patrie égalité

    Mensonge en guise de vérité

    Les trente cinq heures de liberté

    On nous impose de travailler

     

     

    Plutôt mourir que d’obéir

    Le blues est fait pour nous nourrir

    Nous sustenter nous animer

    Le blues c’est ça la liberté

     

     

    Quand d’aimer trop la liberté

    Par d’autres on se voit empêché

    Nos musiques seront bâillonnées

    Nos corps nos âmes ligotés.

     

     

     

     

  • Métempsychose du bigorneau

     


    Metempsychose du bigorneau

     

     

     

     

     

    Je vis d'air et de vent

    De chants d'engoulevent

    D’arômes gris de miel

    De soleil de sommeil

     

     

     

     

    Mon âme est vagabonde

    Mon corps gît en la tombe

    De manger si léger

    Suis mort sans galéjer

     

     

     

     

    Ma vie sans intérêt

    Ruisselle en compotée

    Indécent étalage

    Insolent déballage

     

     

     

     

    Historiens inventifs

    En tirent conclusions

    La couleur de mes tifs

    Celle de mon caleçon

     

     

     

     

    Les mots que j’ai laissé

    Traîner ici et là

    Trahiraient ma pensée

    Pipotage et blabla

     

     

     

     

    Me voici bigorneau

    Accroché au rocher

    Attendant la marée

    Et la montée des eaux

     

     

     

     

    Vie de mollusque idiot

    Littorine comestible

    Au goût irrésistible

    Que l’on cuit au fourneau