Un sketch joué par Régis Kérébel et écrit par .......... devinez !!!!
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MAL DE MAIRE
Quincaillerie
LEON ZAPOTE - COMMERCIAL MULTI CARTES (la 50ène)
Gustave Parking
Cet homme excentrique est un commercial spécialisé dans les produits pour mairies). Très intelligent, il fait beaucoup rire Madame le Maire. C’est un charmeur, trivial et obsédé sexuel, fou amoureux de MADAME LE MAIRE. Toujours en retard. Il essaie de lui refiler des produits improbables, originaux et diversifiés.
SEQ1
Melle Bolduque (secrétaire de mairei)
Votre rendez-vous est enfin arrivé madame le maire.
Marianne (philosophe) (la Marianne est un buste en plâtre que seule la mairesse peut entendre et dialoguer avec)
Mieux vaut tard que jamais !
Madame le maire
Que me vaut le plaisir monsieur Zapote ?
LEON ZAPOTE
Ah ! Madame le maire, vous êtes belle comme un astre, rayonnante comme le soleil et plus appétissante qu’une corne de gazelle.
Marianne (inquiète)
Méfiez-vous, je crois qu’il est devenu cannibale !
Madame le maire
Ce n’est pas très antillais, ça, la corne de gazelle !
LEON ZAPOTE
Certes, mais ça m’est venu comme ça, parce que c’est bien à ça que je pense quand je vous vois si divine.
MADAME LE MAIRE
Êtes-vous venu seulement pour me draguer ?
LEON ZAPOTE
Oh madame le maire ! Je ne vous drague pas, je vous fais la cour … ce n’est pas la même chose.
Madame le maire
Eh bien, je pense que nous nous sommes tout dit … au revoir monsieur Zapote.
LEON ZAPOTE
Mais non, attendez, ne vous emportez pas ma biche, je suis venu attirer votre attention sur une affaire qui va vous intéresser au plus haut point.
Madame le maire
Vous voulez faire un don à la commune ?
LEON ZAPOTE
Vous vous moquez, mais en fait, c’est un peu ça ... figurez-vous que demain aura lieu la vente aux enchères de la quincaillerie Dupuy qui a fermé faute de successeur. Une affaire vieille de plus de cent cinquante ans !
Marianne (moqueuse)
Il m’épatera toujours cet homme là !
Madame le maire
Vous envisagez de me désigner comme acheteuse de la quincaillerie ?
LEON ZAPOTE
Mieux que ça, je vous propose de racheter le matériel et les matériaux qui vont être cédés à des prix dérisoires. Vous pourrez vous constituer un stock de vis, de boulons, de pointes de toutes tailles, des marteaux, des ciseaux, des cisailles, des …
Madame le maire
Mais que voulez-vous que je fasse de cette quincaillerie ?
Marianne (pensive)
Nous pourrions faire du commerce au black ?
Madame le maire
Vos blagues racistes, vous vous les gardez pour vous-même la manchote !
LEON ZAPOTE
Plaît-il ?
Respiration de 5 secondes - Gimmick de Marianne détournée - Musique de la Marseillaise qui déraille
SEQ 2
Le téléphone sonne
Madame le maire
Allô ?
-
Ah c’est toi ma chérie. Excuse-moi ma puce, mais je suis en réunion.
-
Non, non, pas avec le conseil municipal, avec monsieur Léon Zapote qui vient me vendre sa quincaillerie.
-
Mais non il n’est pas devenu fou …. Ce serait trop long à t’expliquer ….
-
D’accord, je n’oublierai pas !
Pardon monsieur Zapote c’était ma fille qui me demandait de ne pas oublier les sardines.
Où en étions-nous ?
LEON ZAPOTE
Je disais : « Plaît-il ? »
Madame le maire
Bon ! Écoutez, nous n’avons pas de temps à perdre, ni vous ni moi, voyez plutôt mon adjoint, c’est lui qui s’occupe des problèmes d’incontinen … non, d’intendance !
Marianne (compendieuse)
Vous avez l’art et la manière de vous débarrasser des enquiquineurs !
Respiration de 5 secondes - Gimmick de Marianne détournée - Musique de la Marseillaise qui déraille
SEQ 3
LEON ZAPOTE
Vous connaissez celle de l’ours et du petit lapin ?
Madame le maire (très autoritaire) (tout en parlant, elle appuie sur un petit bouton sous son bureau, c’est un signal convenu avec sa secrétaire pour qu’elle vienne abréger le rendez-vous)
AH NON ! pas cette histoire scato !
LEON ZAPOTE
Vous n’aimez pas les petits lapins ? Même pas en civet ?
Melle Bolduque (frappe et entre avant qu’on lui dise d’entrer)
Madame le maire, vous n’oubliez pas que vous avez rendez-vous chez votre esthéticienne ?
MADAME LE MAIRE
Elle vient me vendre son magasin ?
Melle Bolduque (invente une raison à la va vite, sans vraiment réfléchir)
Mais non, c’est pour vos UV.
LEON ZAPOTE (très surpris)
Vous faites des UV ?
MADAME LE MAIRE (elle se lève pour partir, un peu embarrassée par la mauvaise excuse inventée par Melle Bolduque)
Mais non, ma secrétaire aime me faire des plaisanteries douteuses … un peu comme vous … et Marianne !
Pré-générique -
Marianne (chantonne avec l’accent antillais)
Dans la vie faut pas s’en faire … nos petites misères seront passagères tout ça s’arrangera ….
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MAL DE MAIRE
L’expo d’art contemporain
MADAME DE LA COURS - DIRECTRICE DU THEATRE LOCAL (45ans)
Anaïs Hébrard
Metteur en scène. Actrice, artiste. Tout ce qui touche à la culture. Illuminée, chante, récite, improvise, joue, prête à tout pour être subventionnée. Elle est à chaque fois habillée dans le costume du rôle qu’elle joue (car elle sort de répét’)
Cette fois, elle vient demander de l’argent et des locaux à Mme Le Maire pour une exposition d’art contemporain et porte ce jour là un grand chapeau noir, une très grande écharpe rouge sur une cape bleue et elle porte des godasses rouges aussi.
SEQ1
MlM
Ah MADAME DE LA COURS , il ne fallait pas mettre vos beaux habits de rapin pour venir me voir, je ne suis pas daltonienne.
MADAME DE LA COURS
Vous aussi vous êtes ravissante Madame Le Maire.
MlM
Alors belle amie que vont me coûter ces louanges ?
MADAME DE LA COURS
Je trouve notre ville bien amorphe, pas une manifestation culturelle depuis des siècles et nos concitoyens s’emm … euh … s’ennuient ferme !
MlM
Et vous venez me proposer, je suppute, un remède de cheval pour soigner nos chers villageois ?
MADAME DE LA COURS
Vous ne sauriez mieux dire, Madame le Maire. Je viens vous proposer une exposition qui fera date dans l’histoire de notre ville et bien au-delà.
MlM
Jusqu’où ?
MADAME DE LA COURS
Mais …. Justement ….. jusqu’à ….. euh …. Paris et même plus, à l’étranger et partout !
MlM
Partout …. Voulez-vous dire …. Non … vous pensez à ce que je pense ?
MlM regarde en l’air en faisant des mimiques qui simulent l’univers pendant que MADAME DE LA COURS opine du chef.
Marianne (moqueuse)
En voulant réveiller les villageois nous voici partis pour époustoufler les extra-terrestres …. Votre réputation va atteindre les étoiles ma chère !
Respiration de 5 secondes - Gimmick de Marianne détournée - Musique de la Marseillaise qui déraille
SEQ 2
MADAME DE LA COURS fait de grandes gesticulations et annonce :
‘L’infini culturel’ une toile blanche apparaît puis disparaît pour laisser apparaître un vieux vélo tête en bas ‘Régénérescence’ … apparaissent alors un chameau et une tapette à rat : ‘Allégresse subliminale’, ‘Hylozoïsme quantique’
MlM est stupéfaite ! Elle demande timidement
Vous avez trouvé ça toute seule ?
MADAME DE LA COURS montre Madame Le Maire du doigt et l’autre main sur le cœur prononce cette sentence :
L’art est une affaire sérieuse et il convient d’y accorder toutes les ressources nécessaires pour que les hommes vivent leur humanité.
MlM
Et vous entendez quoi par ‘ressources’
Marianne
On parie qu’elle veut des sous !
Respiration de 5 secondes - Gimmick de Marianne détournée - Musique de la Marseillaise qui déraille
SEQ 3
MADAME DE LA COURS (caresse le sein droit de Marianne tout en se passant l’autre main dans les cheveux la tête levée dans une posture des plus inspirées)
My kingdom for a horse
Marianne
Mais c’est horrible, cette femme est une perverse dites-lui de me lâcher immédiatement ou je fais un malheur !
MlM
Bon MADAME DE LA COURS , laissez ce buste, il faut conclure !
MADAME DE LA COURS (revient vers MLM)
J’ai besoin de la salle des fêtes pendant une semaine, les agents de service et 5000 euros pour l’installation ?
MLM
C’est tout ?
MADAME DE LA COURS (un brin décontenancée)
Vous pensez que j’ai pu oublier quelque chose ?
MLM
Je vous accorde 1000 € et n’oubliez pas votre cheval en partant !
Pré-générique -
Marianne
L’art contemporain est à l’humanité ce que le carré de l’hypoténuse est à la Vénus de Milo.
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MAL DE MAIRE
Mariage gai pas gay
ROBERTA ESCLAFE DELRIO – TRANSSEXUEL (25 ans)
Ahmed Sylla
Elle vient voir MLM pour divers problèmes (cherche du travail,changements de sexe et toute les tracasseries administratives que ça occasionne etc..) in fine, elle prend madame le maire pour sa maman, problèmes de cœur, de boulot, etc. Elle donne aussi des conseils de beauté.
Roberta va à la mairie moitié nature en homme moitié maquillée en femme et demande à MLM de les marier …..
Ses témoins sont …. Le prêtre et le jardinier Binet
SEQ1
ROBERTA (entre dans le bureau de MLM, il-elle a rendez-vous, on ne film que son profil droit – garçon elle est accompagnée du jardinier et du prêtre)
Marianne (moqueuse)
On n’est pas carnaval !
MlM (regarde Roberta avec une certaine fascination)
Bonjour mad …. mons …. Euh … messieurs dames !
ROBERTA
Vous savez je crois que tout le village me juge avec malveillance !
MlM
Pourquoi dites-vous ça ?
ROBERTA
Faut voir comment les gens me regardent dans la rue !
MLM
Ah ! non, franchement je ne crois pas que ce soit pour cette raison.
Vous avez pris rendez-vous … vous avez quelque chose à me demander ?
ROBERTA
Oui, Robert et moi souhaitons publier les bans pour notre mariage, et
mes témoins sont le prêtre Benoît et monsieur Binet, ils viendront signer demain.
MlM
Qui est Robert ?
ROBERTA
(La caméra passe de l’autre côté – profile gauche Roberta est maquillée et habillée en fille)
Ben c’est lui ….(elle montre son profil droit avec sa main gauche portant vernis à ongle et bagouses)
MLM
J’ai bien peur que ce ne soit pas possible, il faut être deux.
ROBERTA
Alors les gays ont le droit de se marier mais nous on n’aurait pas le droit ?
Monsieur le curé, vous confirmera que c’est de la discrimination.
Marianne (moqueuse)
Elle ne manque pas de double personnalité en tout cas !
MlM
Le préfet n’acceptera jamais que je marie une personne à elle-même, ça n’a rien à voir avec de la discrimination mais ça peut être considéré comme un inceste !
Marianne (sentencieuse)
Alors là, madame le Maire, on est en plein délire psychiatrique cartésien : « cogito ergo sum » (je pense, donc je suis) »
Respiration de 5 secondes - Gimmick de Marianne détournée - Musique de la Marseillaise qui déraille
SEQ 2
ROBERTA
Un inceste ! ? Alors on n’a plus le droit de s’aimer ?
MLM
Si, mais n’oubliez jamais : ‘cogito ergo sum’ !
ROBERTA
Et ça veut dire quoi ?
MLM
Quand le vin est tiré, il faut le boire.
ROBERTA
C’est quoi le rapport avec mon mariage ?
MLM
Il n’y en a pas, mais ça m’aide à réfléchir.
ROBERTA
Autrement dit vous gagnez du temps.
MlM
Et puis, pourquoi vouloir vous marier Roberta ?
ROBERTA
Ben, c’te bonne blague, d’abord parce qu’on s’aime … (il/elle réfléchit …) et aussi pour pouvoir adopter des enfants.
MlM
Mais vous ne touchez que le RSA, comment les élèveriez-vous ?
ROBERTA
Et les allocations familiales ?
Marianne
Elle a réponse à tout, c’est normal, ils sont deux dans un même corps !
Respiration de 5 secondes - Gimmick de Marianne détournée - Musique de la Marseillaise qui déraille
SEQ 3
ROBERTA
Bon ! Alors madame le maire vous nous mariez oui ou zut ?
Marianne
C’est un ultimatum et je m’y connais !
MLM
Marianne n’a pas tort, il faut garder raison !
ROBERTA
Marianne ! ?
C’est qui celle-là ?
MLM
(Montre Marianne de la tête ou du doigt)
C’est elle, bien sûr, la République.
ROBERTA
Vous êtes sûre que vous allez bien madame le maire ?
MLM
(Ne peut s’empêcher de rire (ou au moins sourire))
La République, c’est elle en fin de compte qui décide de ce qu’on peut faire ou pas car elle est régie par des lois et pour votre cas, Roberta, les lois disent que je ne peux pas vous marier à vous-même.
ROBERTA
Eh bien ! vous savez ce que je lui dis à Ma…
MLM
NON ! Ne dites jamais ça, vous vous attireriez ses foudres !
Pré-générique -
Marianne
Les foudres ! ? de Jupiter ou de calvados ?
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MAL DE MAIRE
Interview
DESIRE PIGEPAT - CORRESPONDANT LOCAL (30/40ène)
Babass
Constamment à la recherche d’un scoop. Veut coincer Mme le Maire à tout prix. Et lui met la pression en permanence. Pourtant se fait rouler grossièrement dans la farine à chaque fois.
Naïf, rêveur, pas très futfut, il mélange sans cesse les expressions et proverbe et pourtant il rêve d’être un grand journaliste.
Il vient faire l’interview de Mme Le Maire au sujet des élevages d’escargots clandestins il porte une gabardine beige, un chapeau tyrolien, des lunettes de soleil et des bottes vertes.
SEQ1
Melle Bolduque
Madame Le Maire, il y a là un individu suspect qui demande à vous voir.
MlM
Qu’a-t-il de suspect ?
Melle Bolduque
Il me fait peur avec son visage de brute et ses lunettes noires.
M. Desire Pigepat (entre en force bousculant un peu au passage Melle Bolduque mais il soulève légèrement son chapeau et ôte ses lunettes noires. Pigepat est bien connu de MLM, mais il veut se donner de l’importance, alors il se présente pompeusement comme si c’était la première fois ….)
Permettez-moi de me présenter, Désire Pigepat grand reporter international missionné par le journal local. (si ça ne convient pas, il peut tout simplement dire : « Bonjour madame le maire, merci de me recevoir. »)
MlM (n’est pas dupe du mensonge de Pigepat elle est légèrement irritée mais intriguée)
Ah ! c’est vous ! Que me vaut cette visite importune ?
Melle Bolduque se retire en marmonnant des trucs incompréhensibles mais pas aimables
M. Desire Pigepat
Nous faisons actuellement un reportage sur votre commune au sujet des élevages clandestins d’escargots et je voulais savoir si vous nous accorderiez une interview ?
MlM
Mais je n’ai rien à voir avec ces élevages !
M. Desire Pigepat
Nous aimerions quand même avoir votre opinion sur ce trafic.
MlM
Le mot n’est-il pas un peu fort ?
M. Desire Pigepat
Vos administrés sont sur les dents, leurs maisons sont envahies par les escargots clandestins fugueurs, vous devez les rassurer car qui aime bien …. Euh … protège son prochain !
MlM
Voulez-vous que nous organisions une battue ?
Marianne (moqueuse)
Heureusement qu’il n’ya pas de lions par ici, vous seriez obligée d’organiser un safari !
Respiration de 5 secondes - Gimmick de Marianne détournée - Musique de la Marseillaise qui déraille
SEQ 2
MlM (se saisit du téléphone, compose rapidement un N°)
Attendez, j’appelle le président des chasseurs …
Allô, monsieur Jimmy Perdrix ? (prononcer le ‘x’)
Oui, j’ai là un journaliste qui se plaint que vous ne faites rien pour chasser les clandestins …… Euh ! …. les escargots clandestins … du village !
M. Desire Pigepat
Mais non, mais non … ce n’est pas ce que j’ai dit je …
MlM (fait des gestes de la main pour signifier que son correspondant n’est pas du tout content)
Oh la la ! il n’apprécie pas du tout votre critique des chasseurs ….
M. Desire Pigepat
Arrêtez, je ne critique pas les chasseurs, je ne critique personne, je vous en prie …. Je veux m’en aller maintenant ….
MlM
Allô, monsieur Perdrix, Ah ! Vous arrivez ! Vous voulez vous occuper personnellement du journaliste ….
M. Desire Pigepat (complètement paniqué)
Madame le maire, excusez-moi, je viens de me souvenir que j’ai un rendez-vous urgentissime …
MLM (repose le téléphone)
Ah ah ah ! (ou hi hi hi J) …. Mais non Pigepat, je n’ai pas appelé M. Perdrix, je voulais seulement vous donner une leçon !
Marianne
Malheureuse ! Il va essayer de se venger !
Respiration de 5 secondes - Gimmick de Marianne détournée - Musique de la Marseillaise qui déraille
SEQ 3
M. Desire Pigepat
Je vais porter plainte pour entrave à la liberté de la presse !
MlM
Je peux voir votre carte de presse, monsieur Pigepat ?
Marianne
Bien joué !
M. Desire Pigepat
Euh … ! (il fouille dans ses poches et sort un bout de papier) … voilà !
MLM
Vous appelez-ça une carte de presse ?
M. Desire Pigepat (piteux)
J’ai du l’oubliée chez moi.
MLM
Je vais porter plainte contre vous pour tentative de moquerie envers un édile !
M. Desire Pigepat (penaud)
Non, SVP madame le maire, je voulais seulement vous faire une petite blague. Je vous laisse, vous avez du travail …. (il s’en va à reculons en se courbant une ou deux fois)
MLM
Attention ! vous marchez dans les cagouilles !
Il sautille en sortant pour éviter les escargots !
Pré-générique -
Marianne
Moralité : les escargots sont des bêtes à cornes et Pigepat est une bête … c’est tout.
Le temps passe vite !
L’important, c’est de ne pas céder à la panique, cette sourde panique qui chuchote à votre oreille que la fin approche chaque jour un peu plus et que rien n’a encore été fait qui soit gravé dans le granit.
Le Nobel de physique vient d’être attribué à un français et un américain. Ce français a travaillé sur les mécaniques quantiques depuis quelques décennies …. Né en 44 au Maroc ….. blablabla …. Comme d’hab. quoi !
Le prix Nobel de littérature s’est forgé une biographie digne des plus grandes concierges et a écrit 80 romans …. Ouais ! il n’avait que ça à foutre, faut croire !
Toujours est-il que pour moi, les carottes sont cuites !
Je ne suis pas né au Maroc et ma biographie ressemble à mon encéphalogramme, plat, raplaplat !
A défaut, j’accepterais volontiers un prix au concours de mirlitons de Trifouillis les Pètezouilles … mais même là les dés sont pipés et seuls les amis de la présidente ont une toute petite chance de se voir récompenser !
Non, décidément, il va falloir que je me contente de ma propre autosatisfaction, que je me décerne à moi-même les couronnes de laurier tressé qu’il me faudra entrelacer de mes propres mains !
Sic transit gloria mundi ….
Mais je ne suis pas encore dans la terre !
Je bouge, je remue, je gigote et j’emmerde tous les assassins qui me courent aux fesses dans l’espoir de me faire taire !
Que ce soit mon inspecteur des finances, mon médecin traitant obligatoire qui en sait plus sur moi que ma propre concierge, que ce soit ces vautours qui volent en rond au dessus de ma tête espérant se régaler de mes globes oculaires et de mes viscères au bon goût de calva …. Que ce soit la police vérolée par la corruption et les forfaitures ou bien encore ce gouvernement qui gouverne la France comme s’il s’agissait d’une barcarolle de branquignoles !
J’agite ma cape rouge comme le toréro dans son ballet de dupes où l’animal finira en saucisson inéluctablement.
Parce que quand je mourrais, c’est vous qui en serez pour votre compte puisque je ne vous dirai rien que vous ne savez déjà !
Aussi puis-je sereinement me taire …. Ça ne change rien excepté peut–être l’économie de forces que j’utiliserai à vieillir plus encore !
Les aventures extraordinaires
de
tata Baluchon
Épisode 1 : Tata Baluchon à Saint Tropez
Connaissez-vous ma tante Baluchon ?
Un sacré personnage, c’est moi qui vous le dis …. Elle n’a pas sa langue dans la poche de sa blouse, non …. Elle l’a plutôt bien pendue à l’entrée de sa loge !
Attention, sa loge ne signifie pas qu’elle soit franc maçonne …. Ou alors maçonne comme la guêpe éponyme qui pique plus vite que son ombre !
Sa loge, figurez-vous, c’est un deux pièces au rez-de-chaussée de l’immeuble où j’habite rue puce-pique …. Euh ! … non, pardon, Pic-Puce !
Il est coquet son petit appartement mais quand on passe devant sa porte, ce qui choque les narines c’est cette odeur de pisse de chat !
Elle, c’est une femme d’une cinquantaine d’années, assez obèse, je dirais dans les cent dix cent quinze kilos, avec des cheveux poivre et sel lavasses, tenus en chignon croûton par un lacet de chaussure, une robe large avec des dessins de légumes genre pomme de terre, poireaux, carotte, navets, cornichons … d’ailleurs, ça sent souvent le chou dans les escaliers !
Quand elle sourit, sa bouche se découvre sur deux rangées de chicots noirâtres et malodorants si on s’approche trop !
Elle dispose d’une paire de nibards très impressionnante au point qu’elle n’a jamais trouvé de soutif à sa taille et qui reposent sur son bide proéminent alors que l’ensemble repose sur une paire de guiboles grosses comme des baguettes asiatiques (En fait ça doit être un effet d’optique !) elles-mêmes agrémentées de grosses chaussettes à motifs écossais fourrées dans des pantoufles usées de partout.
***
L’ascenseur arrive …. Une voix connue dans mon dos :
« Hep ! mon neveu, faut que je lui dise … »
Elle est comme ça, tata Baluchon, elle ne connaît ni le voussoiement, ou alors que très exceptionnellement, ni le tutoiement. Elle s’adresse toujours aux autres à la troisième personne.
Je me retourne, elle m’alpague par la manche pour être certaine que je ne vais pas m’enfuir dans le lift !
« Y va plus me voir … »
Sûre de son petit effet, elle fait ‘teaser’ le suspens …. Évidemment, mon air surpris, interrogatif et quelque peu dubitatif la ravit et elle reprend avant que j’aie le temps de me réjouir …
« Pendant deux semaines ! »
Ouais, je me disais aussi ….
« Je pars en vacances.
Il le sait peut-être pas mais ça fait quinze ans que je n’ai pas pris de vacances, il était temps que je décompresse ! »
C’est surtout à moi que ça va faire des vacances !
« Et tu pars quelque part ? »
« J’ai réservé sur internet, je pars en covoiturage pour Morzine où j’ai de la famille, une tante éloignée, tatie Danièle, qui est concierge dans un immeuble coquet et bourgeois. »
Je ne puis m’empêcher d’avoir une pensée émue pour les pauvres covoiturés qui vont se retrouver avec cette montagne de chair et de crasse pour compagne de route ! Heureusement elle compense par un cœur grand comme ça !
***
A l’avant, un jeune homme d’une trentaine d’années conduit le véhicule qu’il a loué et qui lui rapporte un peu d’argent grâce à la participation qu’il demande aux covoiturés. Il fait d’une pierre deux coups puisqu’il va à Morzine retrouver sa copine pour deux semaines de ski et d’amour.
Sa voisine, une jeune femme d’une trentaine d’années également, brune, au teint quelque peu livide et qui rentre à Morzine après avoir échoué dans ses recherches de travail à Paris. Elle n’est pas d’humeur loquace, elle déprime à l’idée de retourner vivre chez ses parents.
A l’arrière droite, une femme d’âge mûr, les cheveux teints auburn descendants en boucles sur ses frêles épaules et au centre son compagnon, un gars bourru et renfrogné qui n’apprécie pas d’être assis là à côté de ma tata. Ce sont des saisonniers qui partent à Morzine pour travailler dans un restaurant comme cuisinière et factotum.
Assise à l’arrière gauche, ma tante, toute tordue, elle a la joue contre la vitre. Il n’était pas prévu qu’ils soient 4 à l’arrière – si on considère que tata Baluchon compte pour 2 !
Les autres font des tronches pas possibles ! Et il y a de quoi !
C’est la sinistrose dans le véhicule.
Pour contrebalancer les odeurs insupportables qui flottent dans l’habitacle, ils roulent toutes vitres ouvertes et l’air qui s’engouffre dans le véhicule a fini par l’enrhumer …. C’est donc tout naturellement qu’elle éternue vigoureusement emplissant le véhicule d’une brume collante et malodorante.
C’est bien connu, l’éternuement engendre l’éternuement …. C’est un véritable concert cataclysmique !
Le chauffeur décide de faire une pause pipi.
Dès que la tantine a disparu dans les toilettes, la voiture repart en trombe laissant le gros sac imitation peau de lama andain de tata Baluchon sur le bas côté.
Quand elle sort et comprend ce qui vient de passer, elle se met dans une rage digne d’un chien écumant prêt à mordre tout ce qui passe à sa portée. Sauf qu’avec ses chicots ….
Après un long moment de révolte tapageuse qui fait peur aux enfants et terrorise les parents, tata Baluchon finit par s’assagir et à réfléchir à sa situation qui n’a rien d’enviable.
Elle n’est arrivée qu’à Fontainebleau et maudit le chauffeur qui lui a prit cent euros de frais de participation.
Après plusieurs tentatives infructueuses d’autostop auprès des automobilistes de l’aire de repos, elle finit par se diriger vers le parking des poids lourds. Les routiers sont sympas, elle finit par en trouver un pas trop bégueule qui accepte de la prendre à bord.
C’est un brave homme qui conduit avec prudence son poids lourd qui transporte des pièces de rechange de voiture allemandes. Il est bonhomme et engage volontiers la conversation :
« Alors comme ça on vous a laissé sur le bord de la route ? »
« Oui, quand je rentrerai à la maison, il entendra parler du pays, je ne vais pas en rester là, c’est moi qui vous le dis ! »
« Mais c’était des parents à vous ? »
« Ben non, je les connais pas, j’avais trouvé un trip en covoiturage et il m’a pris 100 euros, faudra bien qu’y me les rende ! »
« De nos jours, on ne sait plus à qui se fier ! »
Tata Baluchon, bercée par le ronron régulier du moteur et la musique entêtante des pneus sur l’asphalte finit par s’endormir.
***
« Hep ! Madame, faut vous réveiller, on est arrivés ! »
« Déjà ! On est à Morzine ? »
« A Morzine, mais ça va pas la tête, on est à Saint Trop ! »
Et voilà tata Baluchon rendue sur un parking de supermarché non loin de la ville des fameux gendarmes.
Elle traîne son gros sac simili lama andain jusqu’à un autobus qui l’amène jusqu’au port.
Ah ! Elle est fringante avec sa robe bleue à pois noirs, son foulard jaune à voilette violette, ses chaussures rouges et son gros sac marron tout élimé !
Faut dire qu’elle est un peu perdue la tante. Elle n’a pas été programmée pour ce genre de situation et puis …. Où aller ? À qui demander conseil ? Que faire ?
Elle atterrit à la terrasse du café de Paris, sur le quai, fasse à la rade et aux luxueux yachts qui mouillent là, endormis par les légers clapotements de la mer bleue translucide.
Elle demande un café et la carte …. Quand le garçon lui demande de payer le café avant de le lui servir, elle est toute ébouriffée !
« Qu’est-ce qui s’passe ? j’ai une tête de voleuse, il l’a pas confiance, y croit que je vais me sauver sans payer, moi, une descendante des Baluchon, concierges depuis plus de quarante ans ! »
Mais le garçon ne veut rien savoir !
« C’est pour tout le monde pareil, madame, c’est pour éviter la fraude qui est courante ici ! »
Elle s’étrangle en regardant le prix du café !
« Mais c’est pas le prix d’un café, ça, c’est le prix d’un repas ! »
Le garçon ne se démonte pas, il a l’habitude !
« Vous êtes à St Trop, madame, pas à Deauville ! »
Elle se lève et s’en va sans demander son reste ni boire son café qu’elle ne paie pas. Le garçon n’est pas surpris, il commente simplement :
« Encore une fauchée paumée à St Trop ! »
Et il repart avec son plateau et son café déjà froid.
Elle ne sait où aller, elle se sent perdue, abandonnée …. Et finit par s’assoir sur son sac juste en face d’un magnifique yacht de milliardaire : le « Pacha d’al Beïda ».
Elle ne le sait pas, madame Baluchon, mais ce yacht est la propriété du calife de Merguez, un émirat peu connu où il est coutume d’offrir l’hospitalité aux dames moyennant quelques privautés. D’ailleurs, les Merguéziens adorent les femmes obèses.
Le cuisinier du yacht, sorti sur le pont arrière pour fumer un joint la repère et se dit que son maître pourrait bien le récompenser pour une si belle prise.
Il descend donc l’air de rien sur le quai et commence à tourner autour de la concierge qui finit par se rendre compte de son manège.
Le dialogue s’engage …
« Qu’est-ce qu’il a à tournicoter comme ça autour de moi ? Y m’a jamais vue ? Y veut ma photo ?»
L’homme a un fort accent mais il parle un peu le françaoui.
« T’y es nouvelle ici ? »
« Nouvelle ? Comment ça nouvelle ? »
« J’y t’y jamais vue avant ! »
« Ben oui, c’est normal, je viens juste d’arriver par erreur, je voulais aller à Morzine et je me retrouve ici … y parle d’une mésaventure ! Et je connais personne, je sais pas où aller, je suis perdue ! »
Elle esquisse un sanglot.
« T’y veut monter sur l’y bateau ? J’y vais t’y donner à manger, j’y suis cuisinier sur l’y bateau ! »
Elle le scrute fort suspicieusement, mais le gars a l’air normal, comme un président de la République.
« Ben je dis pas non, j’ai rien mangé depuis hier et on a roulé toute la nuit. »
La voilà assise dans la cuisine du bateau à se goinfrer de plats hallal et épicés. Elle se régale !
Soudain, le bateau est saisi de soubresauts. Le bruit s’amplifie et elle comprend que le bateau appareille … qu’il part, quoi !
Elle se lève maladroitement, alpague son sac simili, manque tomber et cherche son chemin vers la sortie…. Qu’elle ne trouve pas. Mais il y a un hublot où elle colle son museau et voit défiler les quais et les autres bateaux …
Madame Baluchon est inquiète … elle se pose des tas de questions qui ne resteront pas très longtemps sans réponse.
Le cuisinier fourbe vient la chercher et ‘sirupeusement’, il l’invite à venir se rafraîchir sur le gaillard d’avant où, justement, le calife de Merguez se repose.
Elle arrive tenant fermement contre son sein son baluchon … son sac, quoi !
Ignorante des coutumes merguéziennes, madame Baluchon serre la main que le calife lui tendait afin qu’elle la baise respectueusement.
Le calife ne s’offense pas outre mesure de ce manque de civilité, de toute façon, ce n’est pas ce qu’il attend de la dame qu’il observe attentivement et sous toutes les coutures de sa robe à pois. Elle est vraiment parfaite, parfaitement désirable et aux goûts de son hôte.
Celui-ci lui propose de partager un punch au rhum de Couscous , la capitale de l’émirat dont il est le puissant calife puis lui propose d’aller se rafraîchir sans sa cabine avant qu’elle ne le rejoigne dans le salon des privautés.
Elle est prise en charge par deux belles femmes maures mais moins accortes, cependant, que la concierge en goguette …
Après s’être douchée, les odalisques lui proposent une djellaba d’un blanc immaculé. D’ailleurs, elle n’a plus rien d’autre à se mettre, ses vêtements ont disparus.
Les deux femmes entraînent madame Baluchon jusqu’au salon des privautés et c’est là que les doutes commencent à l’assaillir car les murs sont couverts d’estampes japonaises toutes plus explicites les unes que les autres.
Le calife la met à l’aise :
« Viens ma belle, ma loukoum, ma biche sauvage, ma gazelle, viens me faire bouillir l’airo (pénis en arabe) et il sort un énorme vit turgescent !
Vous imaginez le tableau ! ?
Tata Baluchon, les yeux hors de la tête au vu de ce membre habituellement dissimulé mais n’ignorant pas complètement l’utilisation qui en est usuellement faite s’étrangle et tombe de son pouf avant de se redresser vivement et de hurler :
« JAMAIS, vous m’entendez bien, jamais personne ne m’a traitée comme ça, je suis une jeune fille, monsieur, une vraie vierge et je tiens à le rester, je hais le sexe, je le hais … »
Le cuisinier, les deux merguéziennes et le maître d’hôtel se sont saisis de l’excitée et se dépêchent de l’ôter à la vue du calife qui a fait un signe le poing fermé le pouce dirigé vers le bas tout en jurant dans sa langue que cette folle ne vaut pas un pet de chameau.
Depuis le pont arrière, le cuisinier et le majordome pousse la concierge à la flotte pendant que les odalisques jettent les vêtements et le gros sac simili de tata Baluchon par-dessus bord alors que le yacht continue sa course à grande vitesse.
La voici qui barbote empêtrée dans sa djellaba. Elle est en grand péril. Elle essaie bien d’appeler au secours mais l’eau qui lui rentre dans la bouche et le nez l’en empêchent.
***
J’ai un petit coup de blues en passant devant la porte de la loge où est exposée une feuille sur laquelle il est inscrit : « la concierge prend des vacances ».
Où est-elle, que fait-elle ?
Ca ne fait que 4 jours, pas même une semaine qu’elle est partie, mais ça me semble bien plus.
Ne plus l’avoir sur le dos, ne plus me sentir épié, surveillé, ne plus l’avoir sur ma route à me bloquer pour me narrer ses pérégrinations abracadabrantesques …. Tout cela me manque un peu … mais je sais que ça va passer et que cette quiétude doit être appréciée à sa juste valeur…
FIN épisode 1
***
Épisode 2 : Tata Baluchon en Égypte.
Après avoir dûment bu la tasse, elle se retrouve au Caire où elle va quand même prendre le temps de visiter les pyramides pour son plus grand malheur.
Épisode 3 : Tata Baluchon au Soudan.
Enlevée par des touaregs elle arrive à dos de chameau dans la ville où s’unissent pour la fin de leurs vies le Nil bleu et le Nil blanc.
Épisode 4 : Tata Baluchon espionne au service de sa majesté.
Ayant réussi à se sauver des griffes de ses terribles geôliers, elle tombe de Charybde en Scylla et doit espionner pour la Reine d’Angleterre pour sauver sa peau !
Épisode 5 : Tata Baluchon les pissenlits pas la racine.
Pour survivre, tata Baluchon se fait marchande des quatre saisons à Djakarta où elle fait la connaissance du professeur Sevy, savant atomiste qui la demande en mariage.
Épisode 6 : Tata Baluchon sic gloria mundi transit.
Le savant a un petit accident qui empêche le mariage …. Elle part pour Bali contre son gré où elle va entrer dans un corps de balais Balinais pour le plus grand amusement des touristes.
Épisode 7 : Tata Baluchon chasse le kangourou.
Remarquée par un riche propriétaire Australien, elle se retrouve dans un ranch en plein bush. Elle ne devra son salut qu’à des bushmen qui pensent qu’elle est l’incarnation du dieu des kangourous.
Épisode 8 : Tata Baluchon saute en parachute sur Prétoria.
Elle part dans les bagages d’un sud africain qui n’apprécie guère de la retrouver dans la soute à bagages au moment d’atterrir. Il la jette par la portière de l’avion.
Épisode 9 : Tata Baluchon pêche le gros à Dakar.
Elle descend jusqu’au Cap où elle embarque sur un chalutier Suisse qui part pour une campagne de pêche au marlin près des côtes Sénégalaises.
Épisode 10 : Comment Tata Baluchon rentre enfin à Paris et décide d’ouvrir un sex shop !
Pour la 3ème fois, Régis présente son spectacle : "ouane mane chaud"
Sur des textes de votre serviteur.
suivez le guide .......... Brest .... pub Convention .... 19h30 20 sept 2012
Fessenheim : l'une des centrales les plus sûres, martèle Bockel .
Est-ce que l'homme est né avec des centrales nucléaires ?
A-t-il toujours vécu avec la surconsommation ?
Êtes-vous en mesure de démontrer que notre niveau de vie nous rend plus heureux ?
Vous déplacez-vous en hélicoptère, en avion personnel, avez-vous un bateau dans chaque port ?
Désolé, mais les petites gens ne voient absolument pas les choses comme vous. Le prix de l’essence les limite dans leurs déplacements et ils peuvent à peine réaliser le nécessaire.
Certes, pour faire vivre un Tapie il faut la consommation d'une ville de 10000 personnes au moins et pour un Sarko ou un Ayrault il faut faire chauffer la marmite ..... quelques privilégiés n’hésitent pas pour leur plaisir à consommer des quantités astronomiques d’énergie ! Ils s’en foutent que les prix s’enflamment, ils répercutent les coûts sur les pauvres gens …. Ainsi ce sont toujours les mêmes qui trinquent pour ceux qui s’enivrent !
Tous vos arguments ne sont qu’arguties !
Parce que vous vous comportez en défenseur d'un mode de vie qui mène droit à la destruction de la planète et que l'énergie atomique est le cancer qui nous tuera tôt ou tard puisque personne ne maîtrise cette technologie et que les déclarations péremptoires des ingénieurs atomistes ne sont contrôlées que par eux-mêmes.
Qu’allons-nous laisser en héritage à nos descendants ? La mort ?
A qui profite le crime ? Nous payons déjà le prix fort pour entretenir la machine infernale et les coûts délirants sont directement liés aux frais engendrés par l'entretien de centrales obsolètes et dangereuses et les coût abyssaux du retraitement des déchets radioactifs !
Il suffit de lire nos factures EDF pour le constater.
Je suis prêt à me passer définitivement d'électricité si cela peut sauver les vies de nos descendants. Etes-vous prêt à en faire autant ?
Apocalypse centrale nucléaire
Intro musicale
Les hommes ayant désintégré
Le verbe il ne reste plus rien
Pas une chimère ni un chien
La terre s’éteint déshéritée
Le ciel saturé d’uranium
De radium et de plutonium
S’obscurcit opaque infernal
Irisé de tons suie létale
La centrale nucléaire vomit
Ses poisons meurtriers maudits
Toute vie est désintégrée
Brûlée irradiée dépecée
A terre s’entassent pêle-mêle
Les âmes laides les âmes belles
Les âmes jeunes les âmes vieilles
Celle du poète celles des abeilles
Pont
refrain
Ces âmes amères sans sépulture
Peignent leur nature sur les murs
Exécutant une arabesque
Tantôt atroce tantôt grotesque
Chorus
Voyez ramper sans dignité
Ces âmes abjectes de députés
Qui ont voté le doigt en l’air
L’avènement du nucléaire
Ils cherchent en vain à échapper
A l’opprobre de l’humanité
Des milliards d’hommes qu’ils ont tués
Pour assouvir leur vanité
Mais ils ne peuvent éviter
Les coups violents bien mérités
Les injures grises ni les crachats
L’ire froide de la foule qui bat
Pont
refrain
Ces âmes perdues sans sépulture
Griffent leurs cris sourds sur les murs
Gigotent abracadabrantesques (masques carnavalesques)
Tantôt féroces tantôts clownesques
Chorus
Rouges de sang les âmes tristes
Des enfants errent innocents
Questionnent les âmes des présidents
Sur leurs motifs si égoïstes
Les mamans pleurent en silence
Sur ces décombres de violence
Les vies gâchées de leurs bambins
Ces petits corps de chérubins
L’âme festive du poète
Donne un dernier feu d’artifice
Ornant les ruines de la bâtisse
De fastueux scintillements de fête
Pont
refrain
Ces âmes amères sans sépulture
Gravent leur effroi sur les murs
Faisant ainsi une arabesque
Tantôt atroce tantôt gaguesque
Chorus
L’âme jaunie d’un chef d’orchestre
Ecrit hagard de sa baguette
Une partition sans queue ni tête
Qui s’évanouit par la fenêtre
Bleus effarés des musiciens
S’accordent sur le ‘la’ du rien
Aucun son ne sort de leurs mains
Désormais les accords sont vains
Les âmes lasses des spectateurs
Tirent une dernière révérence
Applaudissant tous en silence
L’exploit futile de ces acteurs
Pont
refrain
Ces âmes rongées sans sépulture
Gravent leur frayeur sur les murs
Faisant de grandes arabesques
Tantôt atroce tantôt burlesques
Chorus
Rien désormais n’a d’importance
La mort remet tout à zéro
A l’heure de la dernière danse
Chiens et princes sont alter ego
Les âmes glissent sur le vent
Voici venu la fin des temps
Les âmes légères comme des plumes
S’évanouissent dans la brume
Les autres lourdes et visqueuses
S’enfoncent flasques très nébuleuses
Vers les entrailles de la terre
Juste où l’on situe les enfers
D'aucuns osent prétendre que les vikings étaient de braves gens qui ne cherchaient que le bonheur des autres par leur activité de marchands.
Les vikings, en fait, étaient des barbares qui tuaient tout ce qui pouvait être tué (en priorité les humains) afin de faire table rase et de pouvoir s'installer confortablement à la place de ceux qui auparavant occupaient les lieux.
Certes, au début de leurs visites intéressées, ils ne s'établissaient pas, ils pillaient monastères, églises, cathédrales et couvents parce que c'est là qu'était l'argent, l'or et les pierres précieuses.
Mais, rapidement, ils ont pris goût à nos filles, ces belles filles bien dodues aux formes généreuses et aux culs callipyges !
La normande, comme les vaches qu'elle élève, est une fille à traire. Mais on peut aussi en tirer d'autres avantages et même des enfants. C'est ce que firent bon nombre de vikings qui finirent par s'attacher au pays et à ses brebis.
Bon! vivre comme les autochtones dans des maisons à pans de bois, ça ne les branchaient pas c'est pourquoi ils brûlèrent nos villages et construisirent des huttes de pailles et de roseaux comme celles de chez eux.
Le roi de France, un certain Charles III dit "le simple" (qui ne signifiait point qu'il fut simplet mais bien qu'il était droit et franc) se rendit compte que le mal était fait ! Les vikings s'étaient établis et avaient pignon sur rue et enfants bâtards dans leurs chaumines ! Il aurait fallu intervenir bien avant !
Contre mauvaise fortune, il fit donc bonne mine et se dit comme ça entre deux rots et trois pets que le mieux était encore de faire de ses ennemis des amis.
Et voilà comment il signa le traité de Saint Clair sur Epte avec le salaud d'immigré clandestin Rollon, chef des hordes barbares de vikings.
Rollon s'établit à Rouen (ça vient de Rollon avant, c'était Rothomagus d'origine romaine - autres envahisseurs) et .... comme il l'avait promis l'hors de la signature du traité (il aurait pu se contenter d'un bras d'honneur) il se convertit, lui et ses hommes au catholicisme.
Après tout, les dieux sont tellement cons qu'ils ne s'apercevraient de rien !
Avant ils croyaient en Thor, un énergumène qui pensait que l'homme était sur terre pour établir son règne avant de disparaître devenu inutile. Faut avouer que le catholicisme leur offrait un avenir un peu plus durable (comme notre nouvelle économie de peaux de chagrins!).
Et voilà comment on peut croiser aujourd'hui dans les villes de basse et haute Normandie des gaillards bedonnants à la moustache en bataille, aux cheveux hirsutes à la langue bien pendue et aux enfants tout blond !
Avouez, mon histoire est quand même plus attrayante que ce triste récit de marchands allogènes vendant des amulettes et des masques africains sur nos marchés normands.
Au fait, la normandie, avant ça s'appelait "Nostrie"; 'Normand', ça vient de 'nord man' : homme du nord.
Tiens ! comment ça s'appellera bientôt ? Mostagaden ? Choufti l'kelb ? Addin'om' aq ?
Régis est-il un animal ?
S’il l’était, à n’en point douter, ce serait un caméléon ou une pieuvre.
L’un de ces animaux qui se fondent dans le paysage et qu’on ne reconnaît que lorsqu’il se déplace sur un autre fond dont il adopte les couleurs avant que vous n’ayez compté jusqu’à 3 !
Oh ! il n’est pas à proprement parler ce genre de transformiste de foire qui doit son succès aux costumes qu’il change plus vite que l’éclair …. Non ! Régis, lui endosse des personnalités diverses et variées avec l’aisance d’un authentique acteur, de ceux qui ne craignent pas de jouer tous les rôles sans en devenir aucun pour de bon.
Le voici charcutier et l’instant d’après il est psychiatre. A peine a-t-on le temps d’apprécier sa thérapie qu’il se transforme an pirate avec trois accessoires et un bandeau sur l’œil. Dès qu’il le retire le voici grand reporter international nous faisant découvrir les charmes de pays lointains et exotiques dont il revient célère pour nous faire partager son expérience de curé et de rocker ……
Voilà qui est Régis quand il se lance corps et âme dans son « ouane mane chaud ».
En quoi son spectacle est-il différent des autres (en sus de ne pas s’enliser dans ses personnages) ?
Régis s’appuie sur des textes sérieusement écrits même si leur contenu est décalé et surréaliste.
Régis interprète des textes qui ne contiennent ni vulgarité ni grossièretés, des textes plein d’humour intelligent qui redonne des couleurs à la vie et font oublier pour un instant magique le gris qu’il y a dehors.
Et comment je le sais ?
Parce que j’ai écrit les textes et que je soutiens Régis qui en vaut vraiment le ticket d’entrée dans la cour des grands …. Bientôt.
Vous attendiez tous cet évènement depuis fort longtemps ..... et moi .... alors !
Mais ça y'est !!! Tout vient à point qui sait attendre !
Un raout chez les ploutocrates (pièce de théâtre et adaptation cinéma)
Métempsychose du bigorneau (receuil de nouvelles)
Aux ailes bleues du vent (poésies chansons mirlitons)
Yfig fait son cinéma (scenarii de courts et longs métrages)
et bientôt .....
Apocalypse nucléaire (scénar cinéma)
Mel pot littéraire (sketches humoristiques)
et
Psychédélies (pièce de théâtre et adaptation cinéma)
Bonne lecture, bon amusement !
Yfig
Le 13 février 2012
• USA : perdre son logement dans un pays où le président s’appelle Barack
Les personnages :
Sean Goldmann : Banquier – attaché de clientèle de la banque Sachs et Goldmann.
Jack Sachs : C’est l’agent immobilier de la banque Sachs et Goldmann chargé de vendre la maison des Baraque ….
Marcel Baraque : Client endetté qui vient demander des délais de paiement et se fait piquer sa baraque.
Priscilla Baraque : Sa femme
Sean Goldmann (à la porte de son bureau, accueille ses clients) : Entrez, je vous en prie.
(Marcel et Priscilla entrent et s’asseyent dans les chaises que leur montre Sean qui lui-même se rassoit derrière son bureau.)
Sean Goldmann (Derrière son bureau) : Que me vaut le plaisir ?
(Marcel et Priscilla ouvrent de grands yeux, ils se regardent, visiblement ils ne comprennent pas le langage des banquiers.)
Sean Goldmann (Derrière son bureau) : Pouvez-vous me dire ce qui vous amène ?
Marcel Baraque : On voudrait faire un emprunt.
Sean Goldmann : Un emprunt pour quoi faire ? Consommation courante ? Achat de véhicule ? De bien immobilier ? Investissement spéculatif ?
(Marcel et Priscilla restent cois et interrogatifs, ils échangent des regards interrogatifs, puis Marcel se lance)
Marcel Baraque : Ce serait pour un emprunt pour payer une dette.
Sean Goldmann : Une dette ? Quelle sorte cette dette ?
Marcel Baraque : Ce serait pour payer la maison.
Sean Goldmann : Pour acheter une maison ?
Marcel Baraque : Non, non, c’est pour rembourser un crédit qu’on n’a pas pu payer.
Sean Goldmann : Mais qui est votre banquier ?
Marcel Baraque : Ben …. C’est vous monsieur Goldmann.
Sean Goldmann : Vous avez un compte chez nous?
Marcel Baraque : Ben …. Oui !
Sean Goldmann (semble soudain beaucoup moins aimable) : Votre nom, je vous prie ?
Marcel Baraque : Baraque.
Sean Goldmann : Comme notre président ?
Marcel Baraque : Non, pas tout à fait, je descends d’une vieille famille française et mon nom ne s’écrit pas comme le prénom de notre président !
Sean Goldmann (tapote sur le clavier de son ordinateur) : Je ne trouve pas, vous pouvez épeler ?
Marcel Baraque : B A R A Q U E
Sean Goldmann : Votre prénom est Marceule (il prononce à l’américaine)
Marcel Baraque : Ca se prononce ‘Marcel’
Sean Goldmann : Vous êtes né ?
Marcel Baraque : Ici, à Obama dans l’Oklahoma.
Sean Goldmann : Et vous madame, votre prénom et lieu de naissance ?
Priscilla Baraque : Priscilla, née ici à Obama dans l’Oklahoma.
Sean Goldmann : Eh bien vous avez bien fait de venir, vous allez m’éviter de vous envoyer un courrier de 4$, à vos frais, pour vous convoquer. Vous n’avez pas payé vos trois dernières traites pour le remboursement du prêt de votre maison. Nous avons entamé une procédure de poursuites.
Priscilla Baraque : Ben … nous sommes là pour cette raison, pour demander votre aide.
Sean Goldmann : Selon votre dossier, vous avez acheté votre maison il y a six mois et ça fait trois mois que vous ne payez déjà plus ! Vous n’avez pas honte ?
Marcel Baraque : J’ai perdu mon boulot le jour où nous avons emménagé. J’étais convoyeur de fonds pour votre banque mais vous m’avez viré le jour où nous avons signé le prêt.
Sean Goldmann : Moi je ne suis que chargé de clientèle, je n’y suis pour rien.
Priscilla Baraque : Ben …. Si … vous pouvez nous faire un prêt pour qu’on vous rembourse notre retard.
Sean Goldmann : Mai si je vous faisais un prêt, avec quoi le rembourseriez-vous ?
Marcel Baraque : Je vais retrouver du boulot, on est en Amérique, quand même, tous les rêves sont possibles !
Sean Goldmann : Oui à condition d’avoir de l’argent !
(Un silence)
Sean Goldmann : Bon, vous en avez de l’argent, parce que sinon on va vous prendre votre maison pour nous rembourser nous-mêmes.
Marcel Baraque : Vous ne pouvez pas faire ça !
Sean Goldmann : Ah bon ! Et pourquoi on ne pourrait pas faire ça ?
Marcel Baraque : Parce que dans ce cas là vous allez perdre de l’argent, puisqu’on ne vous paiera pas !
Sean Goldmann : On vendra votre maison et on gardera l’argent !
Priscilla Baraque : Si vous faites ça, je vous tue !
Marcel Baraque : Euh ! Ma femme veut dire qu’on vous fera un procès.
Sean Goldmann : Faudrait que vous ayez de l’argent pour payer l’avocat, ces gens là ne travaillent par pour rien !
Priscilla Baraque : On empruntera, vous n’êtes pas la seule banque des Etats Unis !
Sean Goldmann : Avec votre taux d’endettement, personne ne voudra vous faire crédit.
Priscilla Baraque : On vendra la maison.
Sean Goldmann : Elle nous appartient, elle est hypothéquée.
Priscilla Baraque : Dans ce cas vous n’avez qu’à payer vous-même les mensualités.
Sean Goldmann : Non ! Je vais tout reprendre depuis le début parce que vous semblez ne pas bien comprendre dans quelle situation vous vous êtes fourrés !
Marcel Baraque : Dites plutôt que c’est vous qui nous y avez fourrés !
Sean Goldmann : Vous n’aviez qu’à pas signer.
Marcel Baraque : Vous êtes venu nous chercher.
Sean Goldmann : Mais c’est n’importe quoi !
Priscilla Baraque : Depuis combien de temps travaillez-vous pour la banque, monsieur ….. monsieur comment, déjà ?
Sean Goldmann : Monsieur Sean Goldman, attaché de clientèle à la banque Sachs and Goldman depuis une semaine.
Priscilla Baraque : Eh bien vous n’étiez donc pas là quand nous avons signé, vous ne savez rien de ce qui s’est passé !
Sean Goldmann : Je travaillais pour la succursale de Ralleigh, North Caroline(prendre l’accent américain), nous pratiquons partout de la même manière.
Marcel Baraque : Alors vous savez bien que vous nous avez embarqués dans vos sales combines.
Sean Goldmann : Dites donc, restez polis !
(Un silence)
Sean Goldmann (pianotant sur le clavier de son ordinateur) : Bon ! Je contacte notre agent immobilier nous verrons ce que nous pouvons faire.
Priscilla Baraque : Il va sûrement tout faire pour nous rendre notre argent.
Sean Goldmann : Tout dépend de la valeur résiduelle de votre bien …. Mais je ne veux pas anticiper sur les conclusions de notre expert.
Marcel Baraque : Alors après nous avoir vendu un crédit, vous nous avez foutu à la porte et maintenant vous voulez nous piquer la maison que vous refusez de nous aider à payer et c’est votre expert que vous avez envoyé … parce que nous l’avons bien vu roder autour de notre maison, votre expert …
Sean Goldmann : Ecoutez monsieur Baraque, si vous ne voulez pas qu’on vous aide, je vous envoie les huissiers et vous vous débrouillez avec eux !
Priscilla Baraque : Envoyez les … on les tue !
Marcel Baraque : Ma femme veut dire qu’on ne leur ouvrira pas la porte.
Sean Goldmann : Ouaip ! Vaut mieux pas avancer des menaces !
Priscilla Baraque : La menace, c’est vous et ça craint !
Jack Sachs (fait son entrée – très jovial, il tend la main aux époux Baraque) : Bonjour, bonjour, non, non ne vous levez pas … je suis Jack Sachs, conseiller immobilier de la banque Sachs et Goldman, comment allez-vous ?
Priscilla Baraque : Merci, très mal !
Marcel Baraque : On ne peut plus mal !
Jack Sachs : Allons, allons, tout peut s’arranger dans la vie, il faut la prendre du bon côté !
Marcel Baraque : Plus facile à dire qu’à faire !
Sean Goldmann : Jack, vous connaissez, je crois, les époux Baraque ? Vous êtes allé voir leur maison pour en faire une évaluation, c’est bien ça ?
Jack Sachs : Mais oui, bien sûr, très jolie maison, très bien située, un bel investissement ….
Sean Goldmann : Les époux Baraque ne paie plus les traites de leur emprunt et nous nous voyons dans l’obligation de saisir la maison pour la revendre et nous payer de notre prêt.
Jack Sachs : Ah ! Oui, non, je confonds, c’est Baraque votre nom ? Oui, ah ! je pensais à la maison des Barbaque, vous voyez, c’est presque pareil … mais la maison, non, c’est pas pareil du tout, la votre est très mal située, complètement invendable, surtout que le terrain est humide et le voisinage, Oh ! la la ! le voisinage, pas fréquentable le voisinage …. Personne ne voudra d’une maison comme ça !
Priscilla Baraque : Mais vous vous moquez de nous, c’est pas possible, notre maison est toute neuve, dans un ensemble résidentiel avec commerces, hôpital, salle de sport, piscine et …..
Jack Sachs : Je suis désolé chère petite madame, mais les propriétaires de votre ensemble résidentiel sont en train de vider les lieux, la plupart ne peuvent plus payer leurs mensualités leurs maisons sont vendues au plus offrant et les nouveaux propriétaires sont très … comment dire …. très …
Marcel Baraque : Cherchez pas, on a compris, vous êtes en train de vous payer notre tête, mais nous demanderons une contre expertise …..
Sean Goldmann : Et vous le paierez comment l’expert ?
(Un silence)
Jack Sachs : En tout cas, j’ai fait une évaluation de votre bien et je pense que nous pouvons le mettre en vente à 150.000 $
Priscilla Baraque (très animée, au bord de la crise de nerfs) : Quoi ! Mais nous avons emprunté 250.000 $
Jack Sachs : Je vous ai donné les raisons de mon évaluation, voulez-vous que je vous les rappelle …
Marcel Baraque : Si nous vendons notre maison pour seulement 150.000$, qui paiera les autres 100.000 ?
Sean Goldmann : Il est évident que puisque vous aviez emprunté 250.000$ si nous reprenons votre maison pour 150.000$ vous devrez continuer de nous rembourser les 100.000$ de différence, nous vous faisons cadeau des frais d’expertise, mais il y aura des frais de dossier et de levée d’hypothèque et …..
Marcel Baraque (hurle très en colère) : C’est du vol, de l’escroquerie, de la filouterie, nous allons porter plainte, vous ne vous en tirerez pas comme ça !!!
Priscilla Baraque (très animée, au bord de la crise de nerfs elle se lève menaçante …) : Je vais vous tuer !
Marcel Baraque : Et moi je vais la laisser faire … je vais même l’aider …. (il se lève et se lance dans la bagarre avec sa femme …)
(s’en suit une grande confusion … tout le monde se débat …se tape dessus et crie)
Sean Goldmann (crie) : Sécurité … sécurité … sécurité ….
(Tout le monde s’arrête et ils partent sauf Priscilla qui reste devant le public)
Priscilla Baraque : Toute cette farce est une pure fiction et n’est absolument pas inspirée de faits réels ayant existés, nous savons bien, vous et moi, que ce genre de situation n’est jamais arrivée et n’arrivera jamais. C’est pourquoi il vaut mieux en rire !
Tout le monde rit
FIN
Comédie de boulevard de deux actes de cinq tableaux chacun
Une pièce qui répond bien au nom de comédie de boulevard. Je dirais même plus, comédie de boulevard du boulevard du boulevard… tant la caricature domine l'intrigue et les personnages.
Une pièce dans les règles du vaudeville et de la comédie de boulevard, ça oui, il n’y a aucun doute là dessus l’exercice est réussi. Un scénario découpé de manière équilibrée ce qui sert le rythme, les intrigues et situations qui s’y succèdent avec il est vrai une belle énergie.
Une chute qui fonctionne et qui surprend, tout cela est très bien, avec une maîtrise des rouages de la structure. Les dialogues font mouche et sont rythmés.
Les personnages sont des caricatures bien faites, on se met aisément dans leur peau, à tous, et ça les rend humains.
- 1 heure 30
- 13 personnages
Minimum : 1 actrice - 3 acteurs (1 acteur pouvant se grimer en actrice)
Maximum : 6 actrices - 7 acteurs