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Yfig textes et chansons - Page 8

  • Et si nous parlions du temps qu'il fait et de la pluie qui tombe ..... de l'eau qui coule ...

    "Que d'eau !" disait St Pernaud quand St Pastis lui noyait son absinthe ......

     

    L'eau, cette matière visible mais insaisissable ...... l'eau coule, s'infiltre ..... l'eau s'enfuit comme s'enfuit la vie ....

     

  • Bonne année 2013

     

     

    Savez-vous pourquoi 2013 sera la plus merveilleuse année de votre vie ?

     

    Parce que vous aurez voté pour moi en 2012 !!!!

     

  • Ma concierge dans tous ses états ! Le gouvernement (des farces et attrapes) décide de faire des gardiens d’immeubles des auxiliaires de police …….

     

     

    Ma concierge dans tous ses états !  Le gouvernement (des farces et attrapes) décide de faire des gardiens d’immeubles des auxiliaires de police et en conséquence les arme d’un toufou, d’un pistolet à amorces, d’une bombe de chantilly …….


     

    Après la décision de faire soigner les ruraux par les vétérinaires, le gouvernement jamais à court d’idées gaguesques, décide d’utiliser les gardiens d’immeubles comme auxiliaires de police.

     

    Le toufou est une espèce de bâton à la con inspiré des feuilletons américains des années soixante. Son maniement relève de l’activité du cirque et son efficacité est plus incertaine qu’une tapette à mouches.

     

    Le pistolet à amorces, jouet préféré pour noël de nos jeunes années (années soixante, toujours) est un petit jouet léger et cassable qui fait péter des amorces rouges qu’on insère en faisant bien attention de ne pas se faire pincer les doigts.

     

    La bombe chantilly remplace la bombe lacrymogène jugée par trop agressive pour des concierges pas toujours aimées des locataires qui doivent leur donner tous les ans des étrennes quelque soit le temps qu’il fait.

     

     

     

    Ainsi, dans la foulée des loi anti génocide, les concierges se trouvent être les toutes dernières victimes de la sénilité précoce du gouvernement sarkozyste qui ne sait plus quoi inventer pour divertir les français de leurs préoccupations majeures qui concernent le manger, le coucher et le chauffage.

     

     

     

    Des fuites laissent à penser que la prochaine décision rigolote du gouvernement consistera à faire remplacer les maires par les cantonniers (qui dans le fond ne sont pas plus cons que d’autres !)

     

     

     

    Je ne vous dis pas l’état de ma concierge !!!!

     

    Elle accueille les locataires de l’immeuble dans le hall d’entrée, son balai à la main, la serpillière dans l’autre et le toufou dans sa main libre ….. elle fait ainsi une démonstration ‘live’ de ce que lui impose le gouvernement : balayer en lavant et en tabassant les intrus indésirés.

     

    Nous avons déjà trois enfants de 3, 5 et 6 ans à l’hôpital, une grand-mère (la vieille bigote du cinquième) gisant dans une mare de sang dans l’annexe aux vélos et une femme enceinte assommée sur l’essuie pieds.

     

    Moi, je passe par le garage du sous-sol et j’évite le hall …. Bien trop dangereux !

     

    Le petit Belgacem qui avait son tabouret dans le hall et vendait des petits paquets de shit de troisième catégorie (coupé aux épinards de Tobrouk) a été expulsé manu militari et se retrouve tout con sur le trottoir entièrement recouvert de crème chantilly.

     

    Si la situation n’était pas si dramatique …..  on en sourirait !!!!!

     

     

     

    Vive la France et les idées cataclysmiques de nos chers bureaucrates.

     

     

     

     

  • Après l'énorme succès de la Ballade du Roy de France, voici la superbe chanson des corsaires du Conquet !

    Attention, avant d'écouter cette chanson, vous devez prendre un certain nombre de mesures ......

    Sortez votre mouchoir

    Bouchez-vous les oreilles

    Prenez vos jambes à votre cou

    Soyez pêt(e) à vous élancer précipitamment vers la sortie après que vous aurez cliqué sur la flèche de lancement de la chanson .....

     

    Vous pouvez y'aller !

     

  • Chanson pleine forme cherche musique !

     

    Corps à Corps

     

    Si t’es fatigué de ton corps
    Si tu n’supportes plus tes pieds
    Que tes yeux ne sont plus d’accord
    Que les gens te font des pieds d’nez

     

    Viens vite dans notre société
    Ici on répare tous les torts
    On remet même les morts sur pieds
    Dans not’société « Corps à Corps »

     

    Toi qui a le nez bien trop long
    Toi dont le blair est une galère
    Toi qu’a un s’rin dans l’pantalon
    Toi qu’a les seins comme ceux d’ta mère

     

    Faut que t’arrêtes de t’en faire
    Nous on soigne toutes les misères
    On r’fait tout du pied jusq’au front
    Du moment que tu as des ronds

     

    Mais si tu viens fais attention
    Amène ton fric et ton pognon
    On est pas des anges bénévoles
    Sur nos tête y’a pas d’auréoles

     

    Si t’en as marre de ton métier
    On te fait un corps de pompier
    Si t’as le g’nou qu’est tout  gonflé
    On t’envoie la maréchaussée

     

    Tu regrettes de n’pas être une femme
    On peut t’faire un échange standard
    On te propose nos fines lames
    Nos chirurgiens tranchent dans le lard

     

    Viens vite dans notre société
    Ici on répare tous les torts
    On remets même les morts sur pieds
    Dans not’société « Corps à Corps »

     

    Dans du vieux on fait du moderne
    On troque le derme et l’épiderme
    On fait de toi un top modèle
    Tu peux devenir immortelle

       

    Mais si tu viens fais attention
    Amène ton fric et ton pognon
    On est pas des anges bénévoles
    Sur nos tête y’a pas d’auréoles

     

     

     

     

                                                                                                         Yfig    (Déc. 2010)

     

  • Lolotte (scénar)

    Lolotte

     

     


    de
    Yfig

     

     

     

    Commencé le : 15.01.2011
    Fini le :

     


    Yfig
    Script écrit avec ’Celtx’

     

     

    1 INT.BUREAU LA DÉFENSE
    Les deux protagonistes, dans l’open space, rangent leurs
    bureaux et leurs affaires avant de se quitter.


    1 JACQUES
    Alors Yfig, t’as trouvé un coloc
    ?


    2 YFIG
    Non, Jacques, toujours pas ...


    3 JACQUES
    Tu as eu des réponses à ton
    annonce ?

    4 YFIG
    Oui, cinq ou six, mais aucun qui
    convienne. Il y en a même un qui
    est venu passer une petite
    semaine à l’essai .... non
    concluant, il ne rangeait pas
    ses affaires, ne les lavait pas
    non plus mais les mettait dans
    mon panier de linge sale. Je me
    suis fait avoir et les premiers
    jours, je lavais sans distinguo
    ses affaires et les miennes, mais
    ses chaussettes puaient tant
    qu’elles on fini par m’alerter.
    Je suis bon bougre, je me suis
    contenté d’acheter une seconde
    bannette à linge et de marquer
    son nom dessus.
    Mais un soir, en revenant du
    boulot, j’entends depuis
    l’ascenseur de la musique à fond,
    du rap, genre que je déteste au
    possible et une odeur de
    graillons et de fumée dans le
    couloir.
    J’ai ouvert la porte et ai failli
    tomber dans les pommes.
    Il y avait cinq ou six jeunes
    types qui dansaient en buvant des
    bières, et sur le balcon, des
    merguez grillaient sur un mini
    barbecue dégageant des fumées
    nauséeuses.
    J’ai eu du mal à faire comprendre
    à cette horde que bien que près
    du dix neuvième arrondissement,
    nous n’étions pas à Barbès
    Rochechouart.
    Il m’a fallu me mettre en colère
    et lui faire cadeau du loyer
    qu’il me devait pour qu’il
    accepte d’aller cuire ses merguez
    ailleurs

    5 JACQUES
    Tu as peut-être trop d’exigences
    !

    6 YFIG
    rien d’exceptionnel, vraiment,
    des conditions telles que ’pas de
    BBQ sur le balcon ou pas de linge
    aux fenêtres’, c’est tiré du
    règlement de copropriété.

    7 JACQUES
    Peut-être mais ’pas de foot à la
    télé’, je trouve ça rédhibitoire
    !


    JACQUES ET YFIG SE DIRIGENT VERS LES ASCENSEURS

    8 YFIG
    Ouais, mais c’est NON négociable.
    (Ils disparaissent dans
    l’ascenseur))

     

     


    2 EXT.RUE.KIOSQUE À JOURNAUX PUIS CABINE TÉLÉPHONIQUE
    (Pas de dialogue)


    9 LOLOTTE
    Lolotte de dos, de loin, un chapeau, passe devant un
    marchand de marrons chauds et arrive au kiosque, elle
    compulse le journal des petites annonces entre
    particuliers, le referme et l’achète, visiblement
    satisfaite de ce qu’elle a lu.
    Elle va à la première cabine téléphonique proche et
    compose le numéro à partir de la petite annonce dans le
    journal.

    3 INT.APPART D’YFIG
    Le téléphone sonne.
    Yfig sort la tête de la salle de bain avec douche, la
    rentre puis ressort en peignoir et la serviette sur la
    tête ... il décroche le téléphone

    10 YFIG
    Allo !

     

    4 EXT.RUE.CABINE TÉLÉPHONIQUE


    11 LOLOTTE
    (de dos à travers la vitre
    de la cabine)
    Bonjour monsieur Yfig.
    Vous cherchez toujours un
    co-locataire pour vous aider à
    payer votre loyer ?

    5 INT.APPART D’YFIG

    12 YFIG
    Oui, monsieur, je suis toujours à
    la recherche d’un co-locataire
    aux conditions explicitées dans
    l’annonce à savoir :
    (il regarde un petit
    pense-bête au dessus du
    téléphone)
    - Pas de fille à la maison,
    - pas de barbecue sur le
    balcon,
    - pas de linge pendu à la
    fenêtre,
    - pas de foot à la télé.

    6 EXT.RUE.CABINE TÉLÉPHONIQUE

    13 LOLOTTE
    Pas Monsieur, Mademoiselle, je
    m’appelle Marie-Laure de Kerr
    l’Aven, mais tout le monde
    m’appelle ‘Lolotte’.)

    7 INT.APPART D’YFIG

    14 YFIG
    Ah ! vous êtes une femme !Euh !
    C’est à dire que je cherche
    un co-locataire, je suis un
    homme, vous savez, et je ne suis
    pas certain que de se retrouver à
    deux personnes de sexes
    différents ne soit pas sans
    générer quelques problèmes.

    8 EXT.RUE.CABINE TÉLÉPHONIQUE

    15 LOLOTTE
    Ben ! c’est une question
    d’arrangements, pas vrai ?



    9 INT.APPART D’YFIG

    16 YFIG
    (Se dit que ses conditions
    vont décourager la
    postulante)
    Oui, vous avez raison,
    d’ailleurs, j’ai diverses
    conditions qui sont non
    négociables.

    10 EXT.RUE.CABINE TÉLÉPHONIQUE

    17 LOLOTTE
    Allez-y, balancez vos conditions
    que j’vous dise c’que j’en pense.

    11 INT.APPART D’YFIG

    18 YFIG
    (Il semble hésiter, lit sa
    liste de conditions et
    balance :)
    Pas de fille à la maison ....
    (Il se rend compte de sa
    connerie, mais trop tard !)

    19 LOLOTTE
    (On ne la voit pas, mais on
    devine à sa voix qu’elle se
    marre !)
    Bon, d’accord !

    20 YFIG
    Euh ! Pas de mec non plus ! les
    filles c’est pour ce qui me
    concerne, les mecs c’est pour
    vous.

    21 LOLOTTE
    Ouais, j’avais compris, te casses
    pas, j’amènerai personne, c’est
    bien ça qu’tu veux dire !

    22 YFIG
    Oui, ce que je veux dire, c’est:
    personne qui vienne squatter,
    mais évidemment on peu recevoir
    quelques ami(e)s ...
    (il appuie bien sur le ‘e’
    pour le cas où il ferait la
    connaissance fortuite d’une
    jeune femme)
    ... pour une soirée, une bonne
    bouffe, par exemple.

     

    12 EXT.RUE.CABINE TÉLÉPHONIQUE
    LARGE : EN PRENANT DU RECUL ON APERÇOIT DANS LE CHAMP
    QU’UNE PETITE FILE D’ATTENTE S’EST CONSTITUÉE À LA CABINE
    ...

    23 LOLOTTE
    D’ac ! Max, c’est OK, ça me
    paraît tout à fait raisonnable.

    13 INT.APPART D’YFIG

    24 YFIG
    Euh ! c’est pas tout, j’ai
    d’autres conditions ....

    25 LOLOTTE
    Ben va’z’y, annonce !


    26 YFIG
    pas de barbecue sur le balcon,
    pas de linge pendu à la fenêtre
    ni de petites culottes qui
    traînent partout dans l’appart.
    et pas de foot à la télé.

    27 LOLOTTE
    T’es bien le premier mec qui
    regarde pas le foot à la télé,
    ça, j’dois dire que c’est un bon
    point pour toi ! ...
    ... Bon, à moi,

    14 EXT.RUE.CABINE TÉLÉPHONIQUE

    28 LOLOTTE
    J’veux du respect, j’veux pas
    qu’tu m’dragues sous préteste que
    je suis z’une femme, j’veux pas
    qu’tu t’serves de mes affaires de
    fille, si t’es z’un n’obsédé,
    faut m’le dire tout d’suite,
    parce que ça marchera pas entre
    nous, j’veux pas qu’tu m’piques
    mes provisions dans l’frigo, t’as
    qu’à t’faire tes courses
    toi-même, j’suis pas ta bonniche
    et pis tu fais ta vaisselle et
    j’fais la mienne et chacun son
    jour pour l’ménage, et aussi pour
    descendre les poubelles, pas
    d’raison que j’me tape tout
    l’boulot sous prétesque ...

     

    à suivre ......  peut-être .....

  • Intermède cultuel ….. Le Carlton par ci, le Carlton par là …. Mais nous aussi on en a des 5 étoiles proxénètes !

    Cultuel, nous sommes bien d’accords, c’est tout ce qui a trait au cul !

     

    Par un bel après-midi d’été où le soleil faisait rôtir les naïades  imprudemment allongées sur la plage insalubre du Butin , on m’avait envoyé chercher quelques pintades clientes de l’hôtel qui a la vue sur les gigantesques citernes du port, les cheminées jumelles de la centrale thermique et les flammes perpétuelles des raffineries de l’estuaire.

     

    Il faisait si chaud que je suis entré dans le hall de réception pour y trouver un peu d’ombre à défaut de fraîcheur.

     

    J’ai eu alors l’occasion d’admirer un balai de jeunes filles plus ou moins habillées qui venaient au rencart pour savoir si leur client était prêt pour le massage qu’il avait commandé ….

     

    Le groom, le pauvre, avait pour mission d’appeler ledit client puis de transmettre à la kinésithérapute le résultat de ses investigations !

     

     

     

    On fait trop semblant de l’ignorer mais le tourisme « santé soins du corps » est en plein expansion dans l’hostellerie française depuis que la TVA est passée à 5% et le récent passage à 7% ne découragera pas les accrocs de la « pipebranlette » Mc do !!!!

     

     

     

    Non, vraiment, ce qu’il faudrait c’est faire passer la TVA sur la turlutte à au moins 30% pour remplir prestement les caisses de l’Etat.

     

  • Tous les seins .... tous les sains ..... tous les saints ....... la toussaint

     

    Je connais un petit cimetière, je ne vous dis que ça !

     

     

     

    Le soir de la toussaint, les autochtones viennent à pied par les routes et les chemins en groupes de trois quatre ou cinq personnes, le soir après la vesprée mais quand à l'horizon grille encore l'ampoule astrale en diffusant une douce luminosité dans les tons orangés.

     

     

     

    Ils portent tous une grosse bougie dans un sac papier et cette procession franchit la petite grille de dentelle forgée et si rouillée qu’on ne peut plus la fermer puis se rassemble doucement, à pas feutrés devant la petite chapelle romantique à la croix dentelée comme une feuille croquée par des chenilles.

     

    Les femmes, un châle noir sur les épaules ou sur leurs cheveux, parlent à voix basses, les hommes gardent les yeux baissés, mais quelques cris de bambins déchirent inopportunément le silence gras.

     

     

     

    Toutes ces bougies forment une nouvelle lumière, diffuse, qui empêche la nuit de tomber définitivement. Elles éclaircissent les contours tremblants des visiteurs silencieux comme dans un tableau de Rubens.

     

     

     

    Quand le dernier villageois a rejoint l’assemblée, ils prient à l’unisson et les marmonnements semblables à des gémissements montent dans le ciel pour atteindre les cieux. Le bourdonnement s’amplifie jusqu’à devenir grondant.

     

     

     

    Les morts commencent à frissonner, le bruit monocorde des stèles qui tremblotent accompagne les psaumes des voix monotones.

     

    On se sent enveloppé, happé, transporté par ce chant vibrant et qui prend lentement une force sans cesse grandissante pour atteindre à la fin l’acmé perçant  qui fore le ciel pour atteindre les étoiles et les morts qui y reposent.

     

     

     

    Tout s’arrête. C’est la mort qui reprend possession du cimetière, mais les défunts ont ouï la prière des vivants et peuvent reprendre sereinement leur doux sommeil éternel. Ils savent qu’on ne les oublie pas.

     

     

     

    Les petites bougies se séparent et pénètrent en étoiles le cimetière s’éparpillant entre les tombes, chacun, à présent va veiller son parent en toute intimité.

     

     

     

     

     

    Fort de France (Martinique)

     

    Les trois îlets

     

    Toussaint 1977

     

  • Vous aimez faire des dictées ..... proposez donc celle-ci à vos proches !

     

     

    samedi 29 octobre 2011

     

     

     

    Il y a, dans la vie des guides touristiques, des journées qui comptent double, ou triple, ou puissance ‘n’ !

     

    L’autre jour, les clefs des greniers à sel étaient introuvables ……. Bon ….

     

    Aujourd’hui, j’avais rendez-vous à 15h30 pour une visite en français. Je dois guider une trentaine de personnes.

     

    Je passe un coup de fil vers 14h45 pour confirmer … Clémence confirme.

     

    15h15 j’arrive à l’Office de Tourisme pour m’équiper du micro qui permet d’économiser la voix.

     

    15h30 …. Personne.

     

    15h45 …. Personne

     

    16h …… personne

     

    16h15 … Clémence cherche un numéro de téléphone pour essayer de déterminer la cause et l’ampleur du retard …. Mais personne ne répond.

     

     16h30 ….  Je sors devant l’Office avant de me déséquiper et déguerpir ….  Quelques personnes sont là je leur demande si elles attendent un guide … Oui.

    Visiblement, ces touristes ne dînent pas à la table du roi (ni même à celle du président). Ce sont, ça se voit quand on a un peu l’œil, des gens défavorisés …. Non par le sort ou l’intellect, mais plutôt par leur statut social.

     

    Bon, mon groupe est enfin arrivé. Faudrait trouver le responsable afin qu’on se mette d’accord …. 

     

    Un monsieur qui me fait penser à Djamel Debouze (mais en moins sérieux) me conduit au responsable en question qui me semble fort goguenard.

     

    « Vous n’êtes pas en avance » me permets-je de lui faire remarquer.

     

    « Ouais, ben j’en ai marre de m’excuser depuis ce matin … on est en retard et c’est tout ! »

     

    Ouf, charmant le prince (il ressemble à un vieil émir que j’ai connu du temps ou je trainais mes guêtres du côté de Riyad en Arabie Saoudite - le keffieh en moins !).

     

    « Tenez ! » et il me tend un dossier tout en braquant son téléphone sur ma pomme. Pendant que je prends connaissance du document qui n’est qu’un plan de route, il me prend en photo.

     « C’est à vous que je paie ? »

     « Non, veuillez vous adresser à cette jeune femme… »

     

     

    Je sors, j’ai besoin d’air.

     

     

    J’attends encore un bon quart d’heure avant que mon prince ne sorte et entame une discussion à laquelle je ne suis pas convié ….

     

    Au bout d’un certain temps, je finis par intervenir, au risque de paraître impoli je demande si nous pouvons commencer la visite ?

     « Ben mon vieux, on vous attend ! »

     J’encaisse ….  Je les emmène de l’autre côté de la rue et commence la visite …..

     

    Pendant que je parle, l’émir, près de moi, s’entretient à haute voix avec quelques individus de sa clique …..

     

    J’ai l’habitude de ce genre de situation. Ca se gère en continuant l’exposé jusqu’à ce que les compères mêmes du chieur finissent par lui intimer l’ordre de fermer sa grande gueule car on n’entend pas ce que dit le guide qui est plus intéressant que les histoires d’alcolos ….

     

    Mais là …… rien, que pouic, que dalle …. Le mec continue à aboyer pour couvrir le son de mon micro que j’ai encore haussé ….

     Je m’interromps.

     Le gugusse (j’ai pas dit négus, vous remarquerez !) continue de pérorer comme une perruche en rut !

     Donc, je lui balance (à fond le micro) : « dites, si je vous gêne, faites-le moi savoir »

     Et le mec, du tac au tac me rétorque : « Moi, j’ai pas de micro, alors je suis bien obligé de parler fort pour me faire entendre. »

     

      Dites …. Vous qui avez quelque expérience de guide ….. vous auriez fait quoi à ma place ?

     

    Je ne peux me résoudre à planter le petit groupe d’une douzaine de personnes qui sont restées pour suivre la visite. Ca me ferait trop chier de les pénaliser à cause de ce taré ….  Je me dis que je finirai bien par lui faire comprendre ……

     

    Je me déplace …

     

    Le petit groupe me suit comme mon ombre pendant que le pédezouille des banlieues reste en retrait …. Et c’est tant mieux.

     

    Ils me posent des questions sur les essentages, sur l’ardoise et son utilisation, sur le châtaigner ….  J’avais raison, ces gens là sont curieux et à l’écoute.

     Une dame me demande si on peut être certain de l’origine de cette maison ….

    Je lui explique avec presque de la jubilation qu’il n’est pas vraiment judicieux de parler d’origine mais qu’on peut se poser la question de la date (en siècle) de construction et des transformations successives de l’immeuble et de ce qu’il reste de ses origines ….. elle est ravie et me dit : «  Oui, c’est exactement ce que je voulais dire …. »

     

    Je demande à mes visiteurs de m’attendre une minute le temps que j'aille chercher les clefs des greniers ….  Mais il n'y a pas de clefs, personnene sait où elles sont.

    Je tente d'ouvrir la porte .... elle s'ouvre.

    J’entre dans les greniers et m’enquiert auprès des trois honfleurais en train d’installer leur tables d’exposition si ça les dérange que je fasse mon boulot ?

    Ils me répondent que nenni, que je suis le bienvenu …..  les tables sont vides et ces  tables vides encombrent les greniers.

     

    Je fais rentrer mon petit monde dans les greniers ….. merde ! le chibani entre aussi (un peu comme Félicie dans la chanson de Fernandel !).

     

    Nous nous faisons tout petits dans un coin et je commence l’histoire des greniers, de la gabelle …. A peine ai-je commencé qu’Yves (un agent d’entretien des greniers) vient vers moi en répétant

     « ça va pas l’faire, faut que tu sortes, ça va pas le faire, faut que tu sortes ….. »

     « Salut Yves, t’as un problème ? »

     «  tu peux pas rester là, j’ai bien prévenu l’Office, pas de visite aujourd’hui ni le week-end, pas de visites !!!! »

     Ah ! putain ! ça me gonfle grave !

    Quelqu'un va-t-il se décider enfin à expliquer aux comiques que les greniers ne sont pas leur propriété privée .....  ou bien se décider une bonne fois pour toute à arrêter les visites de Honfleur si on ne peut rien faire visiter ?

    L'Office de Tourisme est sous l'égide de la commune mais la commune semble faire en sorte que sa main droite refuse à sa main gauche de coopérer.

    Les visites sont faites pour faire valoir la ville, pas pour emmerder les badauds !

     « Désolé, Yves, je vais faire vite, maintenant que nous sommes tous là …. »

     

     

     

    Quelques personnes sortent par le couloir qui communique avec le petit grenier à sel et se plantent là avec l’air de dire :

     « Mais c’est qui ces intrus qui viennent polluer nos greniers ??? »

     Ca me gonfle, putain que ça me gonfle !!!!!!

     

     Malgré tout ….. faut pas oublier que j’ai fait l’Afrique …… je maîtrise mon irritation (j’ai toujours aimé les euphémismes) et je reprends la visite …..

     

     

    « Ces greniers ont été construits en 1670 1672 par la ferme de la gabelle avec l’autorisation de Colbert. Colbert était le ministre de l’économie de Louis XIV …. »

     Le vieux bouc m’interrompt en se campant devant moi, devant les autres  ….

     « Ben oui, tout le monde sait ça que Colbert était le ministre de Louis XIV on n’est pas des imbéciles, on sait ça …. »

     Je choisis l’option : « ignorer » et je continue mon speech ….

     

     

    Je parle et je pense ….. le type est en train de me filmer. Il a mis son téléphone à quelques centimètres de mon visage et il filme ………

     

    Ok me dis-je, il va me prendre pendant quelques secondes ….  Mais non, il filme …..

     J’arrête de causer dans la caméra pas invisible et lui dis :

     « je ne voudrais pas être obligé de vous demander des droits d’auteur, pourriez-vous, SVP cesser de me filmer, ça me déconcentre ! »

     Lui : «  Les droits d’auteur ! ?  c’est pour moi les droits d’auteur, vous, vous pouvez tout juste prétendre au droit d’image … et encore …. »

     

     Là, il me GONFLE    !!!!   mais pour de vrai, pour de gros, pour toujours !

     « Ecoutez, vous me filmez sans me demander mon avis, vous enregistrez ma conférence, vous abusez de mon droit à l’image et de mes droits d’auteur car c’est moi qui ai écrit cette conférence (elle a bien un petit peu évoluée depuis la toute première – pardon pour mon manque d’humilité …) alors je vous demande de fermer votre téléphone et de suivre la visite si vous ne voulez pas que j’y mette fin prématurément. »

     

    « Ok, j’arrête de vous filmer …. Voilà ! »

     Et il continue de filmer ….  Je me suis avancé, lui ai tourné le dos ….

     Il m’a tancé :

     « Vous vous prenez pour qui, vous croyez détenir l’autorité absolue ? »

     

     

    C’en était trop ….. J’allais mettre fin à cette pantomime …

     

    C’est à ce moment que j’ai croisé le regard  d’un enfant qui suivait la visite avec sa maman …. Puis le  regard de la maman …. Pourquoi ne réagissaient-ils pas ?

     Pourquoi, depuis le début de cette putain de visite, les autres ne se rebellaient-ils pas contre le bachibouzouk abruti ????

     De quelle influence les étouffait-il ?

     

    A bout … j’ai repris la visite …. Pour la dame et ses enfants …….

     

     

    Quelques secondes …… une minute tout au plus … j’allais expliquer le ‘minot’ ….. le gros con a fait un bruit de bâillement … énorme .....  dans mon dos !

     

     J’ai craqué !

     

    Tant pis pour les gosses, pour les autres, pour moi ……  quand c’est trop, c’est trop …..

     

    J’ai souhaité à tout le monde une bonne fin de journée et je les ai plantés là !

     

     

     

    Je me suis rendu à l’Office pour restituer mon micro …   Clémence m’a dit …..

     

    « Il était bizarre ! Je lui ai demandé pourquoi il ne nous a pas prévenu de son retard il m’a répondu que les piles de son portable étaient déchargées et juste après, il l’a sorti pour me prendre en photo !

    Je lui ai demandé si le portable était rechargé …. Il m’a répondu que oui ! »

     

     

     

    Si vous avez vécu une visite plus merdique que celle-là ………  je vous offre l’apéro !!!!!

     

     

     

     

     

     

  • Ö THALASSA !

     

     

    Hier soir  ( 7/10/2011), nous avons eu droit à l’émission culte (pied au …) « Thalassa » en direct du vieux bassin de Honfleur.

     

    J’en ai été prévenu trop tard pour m’y déplacer en personne et c’est donc dans mon poste de télévision acheté à crédit que j’ai pu suivre les pérégrinations enchanteresses de nos vieux gréements, nos vieilles dentelles, nos vieux caboteurs,  nos décrépites maisons recouvertes, en leurs façades, de tuiles (sic), nos hommes célèbres, nos inconnus qui passent et repassent en direct dans la téloche, ma concierge en bras de nuisette, un raton laveur et un allogène se payant ouvertement la tête d’un autochtone qui l’avait bien mérité !

     

    Le tout admirablement éclairé de lampes multicolores créant une féérie digne d’une boîte de nuit interlope à Khartoum !

     

     

    Ho la la !  Je trépigne de transports émotifs sur mon canapé, ce magnifique spectacle a dû coûter la peau des chtouilles de l’édile écharpé qui l’a orchestré !

     

    Ah ! Zut, le gros monsieur joufflu qui ressemble à un marin comme ma concierge ressemble à une pinup nous annonce un reportage sur la raie de mon c…..  non, pardon, la raie manta !

     

    J’en profite pour m’éclipser aux tartisses faire une vidange judicieuse.

     

    Quand je reviens, le spectacle est plus féérique que jamais !

     

    Bravo les petits bateaux avec tous ces enfants des écoles d’Honfleur que je n’avais jamais vu avant cette première mondiale !!!!!

    En tout cas, les miens (d’enfants) n’y ont jamais eu droit !

    Ah ! on me révèle par télépathie internautique que ces bateaux ne sont pas d’Honfleur, ‘on’ les aurait amenés là par voie autoroutière pour faire plus mariole !

     

    Ah ! Ces admirables couleurs eaux de vaisselle ……  on ne s’en lasse pas !

    Honfleur est donc une ville arc en ciel  !   

    Couleurs du maire et d’iPiyouplabellebleue blanc rouge !

     

    Vient un reportage sur un admirable photographe havrais qui a photographié tout ce qui peut être photographié avant de s’installer dans une maison de rêve payée rubis cash grâce aux produits de la vente desdites photos. C’est aussi un philosophe, il dit à qui veut l’entendre que la vie est belle si on sait la prendre par le bon côté des choses (comprenne qui peut !)

     

     

    Nous revenons près du vieux bassin, comme l’assassin qui revient toujours sur les lieux de ses crimes !

     

    Mais !!!

    Je la reconnais, c’est une guide de l’Office de Tourisme.

    Ah Si Rosaleen, la guide interrompue avait pu mordre l’interviewer interrompeur …. Au moins ça nous aurait fait des histoires à raconter !!!!

    C’est qu’il compétitait sauvagement, ce journaliste à la petite semaine qui ne prenait pas le temps d’écouter les explications sur les fiches et les contrefiches des greniers à sel !

    Ah ! mon prompteur revient sur ses pas et me souffle qu’il ne s’agissait pas des greniers mais bel (vous voyez de qui je parle ….  mais oui, au perchoir …) et bien de la Lieutenance, magnifique bâtiment inutilisable en l’état.

     

    Pour nous remettre de nos émotions touristiques qui tournent en eau de Boudin (Eugène pour les intimes), le monsieur qui ressemble à un marin comme ma concierge ressemble à Gina Lolobrigida nous informe d’un reportage mozambiquesque !

     

    Ô thalassa !

    Ca me rappelle ce marin grec à Libreville qui ne comprenait pas mon grec à moi !!!

    Est-ce que les matelots honfleurais arrivent à converser avec les grecs ?

     

     

    Les raies mantas, les bouibouis, les cambuses mozambicaines …. Tout ce foutoir, ces scientifiques hollywoodiens, ces aventuriers pieds nickelés, ces photographes même pas photogéniques …. !!!

    Les reportages prennent l’eau …. Ça rejoint peu ou prou les histoires du capitaine némo …. Euh ….  Costaud, pardon !

     

    C’était une belle émission, je ne vois rien à critiquer …..  sauf mes critiques !!!!!

     

    A ma décharge, je dois dire que cette émission ressemble de plus en plus aux émissions des temps glorieux de l’ORTF avec gloubiboulga et tatie Dorothée et ses bandent boys qui écument encore les bars douteux du quai Sein de Catherine !!!!

     

    Oui-Oui m’informe à l’instant qu’il a bien aimé l’émission ….  Tout n’est peut-être pas perdu !

     

     

     

     

     

     

     

  • Devoir de mémoire

     

    L'incroyable histoire de cette dame de soixante quinze ans qui a reçu un coup de poing dans la gueule par la poste !

     

     

    Cette histoire se passe au fin fond de l'Ariège, dans un minuscule village de trois maisons, une dame de soixante quinze ans qui vit de chataîgnes, de noix, de choux et autres légumineuses avait complètement oublié une vieille querelle qui l'avait fait affronter l'autre villageoise âgée de soixante quartorze ans aujourd'hui.

    Mais l'histoire de la querelle amoureuse entre les deux vieilles filles date de 1949.


    Les deux jeunes filles étaient alors amoureuses du troisième villageois aujourd'hui âgé de quatre vingt ans et elles étaient prêtes à mourir pour lui.

    Lui, devant cette surenchère des deux commères s'est engagé dans les spaïs et a vécu une vie d'aventure avant de revenir finir son âge dans son village.

    Elles avaient fini par se pardonner mutuellement et celle de soixante quartorze ans avait totalement oublié qu'elle avait demandé à la poste de la grande ville d'envoyer par RAR un coup de poing à sa rivale en 1954.

    La poste n'oublie jamais rien même si parfois le courrier met du temps à parvenir à destination.
    Hier, donc, le facteur sonne à la porte de la vieille dame de soixante quinze ans et lui demande de signer le registre des RAR puis, sans perdre de temps, il lui fout son coup de poing dans la gueule.

    Moralité :
    Réfléchissez bien avant d'envoyer des RAR.

  • Indignité – une histoire courte

     

    C’était samedi soir, j’étais allé faire quelques emplettes de dernière minute au super marché.

    J’arrive à la caisse, devant moi un couple avec deux enfants dans les dix ou onze ans.

    Le petit, dont le front arrivait à peine à peine à la hauteur du tapis roulant à mis son doigt sur des grains de riz qui s’échappaient du sac. J’ai remis le sac sur le côté, avec les boîtes de bonbons ou les tampax, je ne sais plus ?

    J’ai croisé son regard angoissé ….  Je lui ai adressé un regard apaisant et lui ai dit que je savais bien que ce n’était pas de sa faute mais que le paquet était déjà percé. Il m’a sourit et est allé se cacher derrière les jupes de sa maman.

    Sa maman qui cherchait dans son porte monnaie de quoi payer les courses. Elle a sortit un billet de dix euros mais l’addition s’élevait à onze euros huit centimes.

    Elle a repoussé un paquet de yaourts vers la caissière en demandant si ça suffisait ? Comme ça ne suffisait pas, elle a aussi repoussé un paquet de deux tranches de jambon.

    J’étais rouge de honte et de colère, mais j’avais vraiment peur de les vexer en proposant de payer la différence.

    J’ai murmuré à la caissière : « rendez leur le jambon et les yaourts, je vais payer, ne leur dites rien, je vais vous payer. »

    La caissière s’est adressée au couple : « ce monsieur veux payer la différence, acceptez-vous ? »

    Le plus embarrassé, c’était moi, vraiment et je leur ai dit en bégayant : « c’est pour vos enfants, vous comprenez, je ne veux pas qu’ils soient privé de yaourts … » j’avais l’air complètement idiot, crétin.

    Ils ont dit oui et j’en ai été très heureux pendant qu’au fond de moi-même j’étais bouleversé de les voir partir et de ne pouvoir faire plus pour ces étrangers avec leurs deux mioches qui riaient totalement insouciants !

    Ca m’a rappelé mon enfance, mais nous, nous sortions de la guerre, ça semblait plus normal.

    Les politiques sont des monstres qui s’abaissent devant les financiers qui sont pire que tout ce qui puisse être imaginable.

    En Inde, c’est pire, en Afghanistan, les filles n’ont pas le droit d’aller à l’école des talibans ….. en Chine on tue les filles …… et là, tout près de chez moi, des gosses vivent comme en 1950.

     

    Ouf ! heureusement il y a aussi les villas et la marina de Deauville avec ses yachts de vingt mètres et ses femmes qui bronzent en pensant à leur coiffeur et à leur régime.

  • Roméo et Juliette revisité par mézigue, ça donne : "Roméette et Julio" librement inspiré de Shakespeare !

     

     

    Julio aime Roméette ..... mais .... Julio aussi est amoureux de Roméette.
    Lequel de ces deux prétendants obtiendra la main de la jeune femme ?
    La vie n'est pas simple, surtout quand les parents de la jeune fille s'opposent à toute union entre ces 3 enfants ..... heu .... non, entre ces 2 tourtereaux ..... enfin, bon ... regardez et vous comprendrez !!!!!