Quoi ma gueule ? Qu'est-ce qu'elle a ma gueule ?????
Tu m'as jamais vu ?
Tu veux ma photo ?
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Tu m'as jamais vu ?
Tu veux ma photo ?
Ma première question : "c'est quand qu'on me pique un texte ?"
Parce que franchement, depuis le temps que j'écris ..... on ne m'a encore jamais piraté. Avouez que c'est vexant ! Cela tend à dire que mes textes ne valent pas tripette !
Pourtant, je suis souvent sollicité ... mais c'est vrai que la dernière fois que j'ai écrit (des sketches), la maison de prod ne voulait rien entendre pour contractualiser nos relations. Du coup, s'ils me piquent mes textes, ça ne vaudra certainement pas la peine de leur intenté un procès que je serais sûr de gagner puisque tous mes textes sont protégés .... mais honnêtement, faire un procès pour trois francs six sous ....
Conclusion : le piratage existe, personne ne le niera, mais ça ne concerne que des textes qui ont déjà acquis une certaine valeur commerciale (pas forcément littéraire). Il est donc vain de se faire une montagne de ce type de risque.
Le jour où je verrai mes textes usurpés et vendus à mes dépens .... il sera grand temps d'y porter une plus grande attention.
Ma deuxième question : "Pourquoi protéger un texte ?"
En fait, ça ne vaut la peine de payer la SACD (ou autre) que si le texte est exploité car la SACD se charge du recouvrement des droits d'auteur auprès de l'éditeur ou de la prod ou de l'exploitant et dispose de moyens de pression et juridiques qu'un particulier seul ne peut s'offrir.
Mais rien n'oblige personne à passer par un tel organisme.
Ma troisième question (pour celles et ceux qui ont le courage de lire jusque là ...) : "Existe-t-il un moyen simple, sûr et gratuit de protéger ses textes ?"
Oui.
Ah bon !
Et lequel ?
Simple : l'édition avec identification isbn.
Et on fait ça où ?
Chez les éditeurs numériques .... attention …. Pas tous et surtout pas chez les éditeurs bidons qui vous demandent de l’argent pour vous mettre sur internet !!!
Voilà !
Vous savez tout, et je reste à votre écoute si vous avez d'autres questions.
Nous sommes attablés à la terrasse du bar des chasseurs pêcheurs de Troussebourg (Calvados)
Y : Bonjour monsieur Jean-Bernard Coupé, merci pour cette …
JB : Pardon, moi, c’est Jean-François Copé !
Y : Oui monsieur Copé, nous le savons, mais c’est un artifice, une fleur de rhétorique destinée à tromper l’ennemi pour qu’il n’y voit que du feu !
JB : Ah bon ! Excellente idée !
Y : Je reprends où nous en étions resté …. Merci donc.
Ma première question sera de vous demander ce que vous pensez de l’affaire UMP (Ubuesque Machin Politicien) ?
JB : Je ne vois pas de quoi vous parlez ?
Y : Vous en êtes pourtant le président ?
JB : Mais non, voyons, je faisais une fleur de rhétorique, je fais semblant de ne pas connaître pour tromper l’ennemi !
Y : Mais justement, c’est pour cela que je fais semblant d’interviewer un certain Jean-Bernard Coupé, ce pseudo permet de cacher votre réelle identité et de donner votre avis comme si vous étiez un quidam quelconque qui donne une opinion objective !
JB : Oh la la ! Vous êtes particulièrement tordu !
Y : Si vous préférez vous exprimer sous votre vrai nom, il n’y a pas de problème.
JB : (réfléchit longuement)
Marie-Madeleine, la serveuse arrive avec deux cafés et des pains au chocolat.
JB : Je ne peux pas accepter votre proposition, j’ai été élu, je ne reviendrai pas là-dessus !
Y : Jean-Bernard, je peux te tutoyer ?
JB : No problo, tu peux !
Y : OK ! Alors dis-moi JB, que penses-tu en ton âme et conscience de ce foutoir UMPitre ?
JB : Tu n’aurais pas la recette de la daube, par hasard ?
Y : Euh … Oui, ma maman m’en faisait souvent, c’est délicieux !
JB : Exact ! On dit souvent avec dégout : « c’est de la daube » alors que la daube, c’est un véritable régal !
Y : Moi, je fais cuire une joue de bœuf pendant deux heures à la cocotte, il faut qu’elle soit très cuite pour fondre dans la bouche. Ensuite, je la coupe en tous petits morceaux et j’y ajoute des rondelles de cornichons et deux jaunes d’œufs. Et je sers la daube avec des patates à la vapeur …. C’est à se taper le cul par terre !
JB : J’ai bien noté, je vais transmettre ça à mon épouse.
Y : Et pour l’UMP ?
JB : Hors de question, j’y suis j’y reste ! J’ai été élu dans la plus parfaite légalité et personne, je dis bien PERSONNE ne me piquera ma place !
Y : Mais qu’est-ce qu’elle a donc de si extraordinaire cette place ?
JB : (semble éberlué qu’on lui pose pareille question) !
Y : ça doit être vraiment bien ! ?
JB : C’est bien mieux que ça !!! Tiens, ta daube, à côté …… (il prend un air dégouté) eh bien c’est de la daube !
Yfig est attablé à la terrasse du bar des chasseurs pêcheurs de Troussebourg (Calvados) … FF arrive en formule 1 et fait un tête à queue incntrôlé sur les gravillons du parking …. Les 15 chasseurs sortent comme un seul homme et commencent à canarder tout ce qui bouge. Heureusement FF n’a pas bougé et Yfig a le temps de calmer les chasseurs qui retournent à leurs études du petit rouge.
Y : Bonjour monsieur Francis Fouillon, merci de vous être déplacé pour cette int …
F : Pardon, mais moi, c’est François Fillon.
Y : Oui monsieur Fillon, nous le savons, mais c’est un artifice, une fleur de rhétorique destinée à tromper l’ennemi pour qu’il n’y voit que du feu !
F : Ah bon ! Excellente idée !
Y : Je reprends où nous en étions resté …. Merci donc.
Ma première question sera de vous demander ce que vous pensez de l’affaire UMP (Usurpations et Manigances Politicardes) ?
F : Le résultat des sondages ne sauraient mentir, je suis élu avec 70% des intentions de votes.
Y : Niez-vous que le résultat des votes …
F : Je vous arrête tout de suite, il n’y a pas eu d’élection mais une manœuvre grossière et truquée par le truand qui manipule notre chère UMP !
Marie-Madeleine, la serveuse arrive avec deux bolées de cidre normand du Calvados (le meilleur) et des pains au chocolat au gros sel de Guérande.
Y : Francis, on peut se tutoyer ?
F : Mais oui, bien sûr, tu peux, no problo !
Y : Est-ce qu’il faut re-voter ?
F : Pourquoi faire, puisque j’ai été officiellement élu par les sondages ?
Y : Mais les sondages ne sont pas encore reconnus comme pratique démocratique de validation d’intentions des sondés.
F : Taratata ! Hollande a bien été élu …. Non ?
Y : Mais il y a eu des élections !
F : Certes, mais ce n’était qu’une formalité qui a tout simplement confirmé les sondages, voilà pourquoi les élections (piège à cons) ne servent à rien si ce n’est à dépenser des sous en pleine crise financière.
Y : Mais ….. les principes démocratiques …
F : (Éclate bruyamment de rires) Ah ! Ah ! Ah ! Laisse-moi rire coco, démocratie mon cul, nous sommes environ trois cent milles adhérents UMP plus PS et avec ça, nous dirigeons le pays depuis 1945 …. Les français l’ont dans l’baba et pis c’est tout !
Y : Vous avez une vision cataclysmique de la politique !
F : Non, pas du tout, je suis lucide et c’est pour ça que je dois absolument diriger le parti dont le président deviendra en 2017 le président de la France, des français et de tout ce qui va avec !
Y : Id est ?
F : Quid ?
Y : scripta manent, verba volant !
F : Et pour JFC, je conclurai comme il se doit : vae victis
Avis !
Il s'agit d'une proposition d'investissement personnel dans le cadre d'une collaboration.
Je n'ai hélas pas les moyens d'avancer autre chose que mes scenarii.
Mais en cas de collaboration, je suis prêt à signer un contrat (synallagmatique de préférence) 50 50 droits d'auteur auprès de la SACD ou autre.
-----------------------------------------------------------
Les aventures extraordinaires de tata Baluchon.
-----------------------------------------------------------
L'héroïne : Tata Baluchon, une femme entre 2 âges est concierge dans un immeuble cossu d'une grande ville.
D'un naturel particulièrement curieux, elle s'intéresse à tout ... souvent à ses dépends.
Elle a des chats et un perroquet très bavard.
L'antagoniste est le propriétaire d'un appart dans l'immeuble qui subit les frasques de la concierge qui s'avère être une lointaine tante.
Les autres personnages sont nombreux. Inspecteur de police, agents, esthéticienne, boucher, journalistes, autres propriétaires dans l'immeuble ... etc.
Titres des épisodes déjà écrits :
courts se situant à Paris
0 - Pilote
1 - Tata Baluchon organise des soirées libertines
2 - Tata Baluchon apprend le kungfu
3 - Tata Baluchon fait du babysitting
4 - Tata Baluchon donne des cours de philo
5 - Tata Baluchon se lance en politique
5 bis- Tata Baluchon en politique 2eme partie
5 ter- Tata Baluchon en politique 3eme partie
6 - Tata Baluchon surf dans internet
7 - Tata Baluchon gagne le premier prix
8 - Tata Baluchon experte en art contemporain
10 - Tata Baluchon explique l'économie de marché
11 - Tata Baluchon et la généalogie
12 - Tata Baluchon au salon de beauté
D'autres épisodes sont en gestation (dans la série courts à Paris) ....
Moyens courts hors Paris (déjà écrits) :
31 - Tata Baluchon à st Tropez
32 - Tata Baluchon en Égypte
33 - Tata Baluchon au Soudan.
exemples de titre à venir dans cette sous série :
34 - Tata Baluchon espionne au service de sa majesté
35 - Tata Baluchon les pissenlits pas la racine
36 - Tata Baluchon sic transit gloria mundi
37 - Tata Baluchon chasse le kangourou
38 - Tata Baluchon saute en parachute sur Pretoria
etc ...
Livres numériques de Yfig
en vente sur Google Play
Scenarii de cinéma courts et longs métrages 298 pages 6€
Un raout chez les ploutocrates
Pièce de théâtre – comédie de boulevard 86 pages 9 €
Recueil de nouvelles 173 pages 4€
Pièce de théâtre - comédie de boulevard 60 pages 5€
Roman d’aventures 116 pages 9€
Sketches humoristiques 107 pages 4€
Roman - polar artistique 106 pages 7€
Théâtre- polar 57 pages 7€
Roman – scénars ciné courts 140 pages 6€
GROLAR
Ces créations sont mises à disposition sous un contrat Creative Commons
MAL DE MAIRE
Quincaillerie
LEON ZAPOTE - COMMERCIAL MULTI CARTES (la 50ène)
Gustave Parking
Cet homme excentrique est un commercial spécialisé dans les produits pour mairies). Très intelligent, il fait beaucoup rire Madame le Maire. C’est un charmeur, trivial et obsédé sexuel, fou amoureux de MADAME LE MAIRE. Toujours en retard. Il essaie de lui refiler des produits improbables, originaux et diversifiés.
SEQ1
Melle Bolduque (secrétaire de mairei)
Votre rendez-vous est enfin arrivé madame le maire.
Marianne (philosophe) (la Marianne est un buste en plâtre que seule la mairesse peut entendre et dialoguer avec)
Mieux vaut tard que jamais !
Madame le maire
Que me vaut le plaisir monsieur Zapote ?
LEON ZAPOTE
Ah ! Madame le maire, vous êtes belle comme un astre, rayonnante comme le soleil et plus appétissante qu’une corne de gazelle.
Marianne (inquiète)
Méfiez-vous, je crois qu’il est devenu cannibale !
Madame le maire
Ce n’est pas très antillais, ça, la corne de gazelle !
LEON ZAPOTE
Certes, mais ça m’est venu comme ça, parce que c’est bien à ça que je pense quand je vous vois si divine.
MADAME LE MAIRE
Êtes-vous venu seulement pour me draguer ?
LEON ZAPOTE
Oh madame le maire ! Je ne vous drague pas, je vous fais la cour … ce n’est pas la même chose.
Madame le maire
Eh bien, je pense que nous nous sommes tout dit … au revoir monsieur Zapote.
LEON ZAPOTE
Mais non, attendez, ne vous emportez pas ma biche, je suis venu attirer votre attention sur une affaire qui va vous intéresser au plus haut point.
Madame le maire
Vous voulez faire un don à la commune ?
LEON ZAPOTE
Vous vous moquez, mais en fait, c’est un peu ça ... figurez-vous que demain aura lieu la vente aux enchères de la quincaillerie Dupuy qui a fermé faute de successeur. Une affaire vieille de plus de cent cinquante ans !
Marianne (moqueuse)
Il m’épatera toujours cet homme là !
Madame le maire
Vous envisagez de me désigner comme acheteuse de la quincaillerie ?
LEON ZAPOTE
Mieux que ça, je vous propose de racheter le matériel et les matériaux qui vont être cédés à des prix dérisoires. Vous pourrez vous constituer un stock de vis, de boulons, de pointes de toutes tailles, des marteaux, des ciseaux, des cisailles, des …
Madame le maire
Mais que voulez-vous que je fasse de cette quincaillerie ?
Marianne (pensive)
Nous pourrions faire du commerce au black ?
Madame le maire
Vos blagues racistes, vous vous les gardez pour vous-même la manchote !
LEON ZAPOTE
Plaît-il ?
Respiration de 5 secondes - Gimmick de Marianne détournée - Musique de la Marseillaise qui déraille
SEQ 2
Le téléphone sonne
Madame le maire
Allô ?
-
Ah c’est toi ma chérie. Excuse-moi ma puce, mais je suis en réunion.
-
Non, non, pas avec le conseil municipal, avec monsieur Léon Zapote qui vient me vendre sa quincaillerie.
-
Mais non il n’est pas devenu fou …. Ce serait trop long à t’expliquer ….
-
D’accord, je n’oublierai pas !
Pardon monsieur Zapote c’était ma fille qui me demandait de ne pas oublier les sardines.
Où en étions-nous ?
LEON ZAPOTE
Je disais : « Plaît-il ? »
Madame le maire
Bon ! Écoutez, nous n’avons pas de temps à perdre, ni vous ni moi, voyez plutôt mon adjoint, c’est lui qui s’occupe des problèmes d’incontinen … non, d’intendance !
Marianne (compendieuse)
Vous avez l’art et la manière de vous débarrasser des enquiquineurs !
Respiration de 5 secondes - Gimmick de Marianne détournée - Musique de la Marseillaise qui déraille
SEQ 3
LEON ZAPOTE
Vous connaissez celle de l’ours et du petit lapin ?
Madame le maire (très autoritaire) (tout en parlant, elle appuie sur un petit bouton sous son bureau, c’est un signal convenu avec sa secrétaire pour qu’elle vienne abréger le rendez-vous)
AH NON ! pas cette histoire scato !
LEON ZAPOTE
Vous n’aimez pas les petits lapins ? Même pas en civet ?
Melle Bolduque (frappe et entre avant qu’on lui dise d’entrer)
Madame le maire, vous n’oubliez pas que vous avez rendez-vous chez votre esthéticienne ?
MADAME LE MAIRE
Elle vient me vendre son magasin ?
Melle Bolduque (invente une raison à la va vite, sans vraiment réfléchir)
Mais non, c’est pour vos UV.
LEON ZAPOTE (très surpris)
Vous faites des UV ?
MADAME LE MAIRE (elle se lève pour partir, un peu embarrassée par la mauvaise excuse inventée par Melle Bolduque)
Mais non, ma secrétaire aime me faire des plaisanteries douteuses … un peu comme vous … et Marianne !
Pré-générique -
Marianne (chantonne avec l’accent antillais)
Dans la vie faut pas s’en faire … nos petites misères seront passagères tout ça s’arrangera ….
Ces créations sont mises à disposition sous un contrat Creative Commons
MAL DE MAIRE
L’expo d’art contemporain
MADAME DE LA COURS - DIRECTRICE DU THEATRE LOCAL (45ans)
Anaïs Hébrard
Metteur en scène. Actrice, artiste. Tout ce qui touche à la culture. Illuminée, chante, récite, improvise, joue, prête à tout pour être subventionnée. Elle est à chaque fois habillée dans le costume du rôle qu’elle joue (car elle sort de répét’)
Cette fois, elle vient demander de l’argent et des locaux à Mme Le Maire pour une exposition d’art contemporain et porte ce jour là un grand chapeau noir, une très grande écharpe rouge sur une cape bleue et elle porte des godasses rouges aussi.
SEQ1
MlM
Ah MADAME DE LA COURS , il ne fallait pas mettre vos beaux habits de rapin pour venir me voir, je ne suis pas daltonienne.
MADAME DE LA COURS
Vous aussi vous êtes ravissante Madame Le Maire.
MlM
Alors belle amie que vont me coûter ces louanges ?
MADAME DE LA COURS
Je trouve notre ville bien amorphe, pas une manifestation culturelle depuis des siècles et nos concitoyens s’emm … euh … s’ennuient ferme !
MlM
Et vous venez me proposer, je suppute, un remède de cheval pour soigner nos chers villageois ?
MADAME DE LA COURS
Vous ne sauriez mieux dire, Madame le Maire. Je viens vous proposer une exposition qui fera date dans l’histoire de notre ville et bien au-delà.
MlM
Jusqu’où ?
MADAME DE LA COURS
Mais …. Justement ….. jusqu’à ….. euh …. Paris et même plus, à l’étranger et partout !
MlM
Partout …. Voulez-vous dire …. Non … vous pensez à ce que je pense ?
MlM regarde en l’air en faisant des mimiques qui simulent l’univers pendant que MADAME DE LA COURS opine du chef.
Marianne (moqueuse)
En voulant réveiller les villageois nous voici partis pour époustoufler les extra-terrestres …. Votre réputation va atteindre les étoiles ma chère !
Respiration de 5 secondes - Gimmick de Marianne détournée - Musique de la Marseillaise qui déraille
SEQ 2
MADAME DE LA COURS fait de grandes gesticulations et annonce :
‘L’infini culturel’ une toile blanche apparaît puis disparaît pour laisser apparaître un vieux vélo tête en bas ‘Régénérescence’ … apparaissent alors un chameau et une tapette à rat : ‘Allégresse subliminale’, ‘Hylozoïsme quantique’
MlM est stupéfaite ! Elle demande timidement
Vous avez trouvé ça toute seule ?
MADAME DE LA COURS montre Madame Le Maire du doigt et l’autre main sur le cœur prononce cette sentence :
L’art est une affaire sérieuse et il convient d’y accorder toutes les ressources nécessaires pour que les hommes vivent leur humanité.
MlM
Et vous entendez quoi par ‘ressources’
Marianne
On parie qu’elle veut des sous !
Respiration de 5 secondes - Gimmick de Marianne détournée - Musique de la Marseillaise qui déraille
SEQ 3
MADAME DE LA COURS (caresse le sein droit de Marianne tout en se passant l’autre main dans les cheveux la tête levée dans une posture des plus inspirées)
My kingdom for a horse
Marianne
Mais c’est horrible, cette femme est une perverse dites-lui de me lâcher immédiatement ou je fais un malheur !
MlM
Bon MADAME DE LA COURS , laissez ce buste, il faut conclure !
MADAME DE LA COURS (revient vers MLM)
J’ai besoin de la salle des fêtes pendant une semaine, les agents de service et 5000 euros pour l’installation ?
MLM
C’est tout ?
MADAME DE LA COURS (un brin décontenancée)
Vous pensez que j’ai pu oublier quelque chose ?
MLM
Je vous accorde 1000 € et n’oubliez pas votre cheval en partant !
Pré-générique -
Marianne
L’art contemporain est à l’humanité ce que le carré de l’hypoténuse est à la Vénus de Milo.
Ces créations sont mises à disposition sous un contrat Creative Commons
MAL DE MAIRE
Mauvais garçon
SEQ1
Mauvais garçon (entre en bourrasque dans le bureau où se trouvent MLM, Melle Bolduque et l’adjoint à MLM il porte un masque de MLM et il a un gros flingue en plastoc à la main)
Haut les mains, ceci est un holdup, tout le monde couché à terre, filez-moi les clefs du coffre !
(Ils sont tous tellement surpris qu’ils ne bougent pas)
Marianne (embêtée)
C’est à moi qu’il demande de lever les mains ?
MlM
Holdup de quoi, madame le Maire ? (elle dit ça parce qu’il porte un masque la représentant)
Melle Bolduque
Vous avez une sœur jumelle ?
Adjoint
Vous voyez bien que ce n’est qu’un masque … peu ressemblant d’ailleurs.
MlM
J’espère que je ne ressemble pas à ça ?
Mauvais garçon
Dites, si je vous dérange, il faut le dire ….. (il hurle) COUCHÉ j’ai dit !
(Melle Bolduque et l’adjoint se couchent … MLM reste assise dans son fauteuil.)
MLM
Tuez-moi si vous voulez, je ne [me] couche pas.
Mauvais garçon (à MLM)
Filez-moi les clefs du coffre (il tend l’autre main – celle qui ne porte pas le flingue)
MlM
Il n’y a aucun coffre ici, vous êtes à la mairie, pas à la banque.
Adjoint
Et le coffre à balai, vous l’oubliez ? (on sent le ton de la plaisanterie dans sa voix)
Mauvais garçon
Toi, le bouffon, amène-moi jusqu’à ce coffre.
(l’adjoint est pris à son propre piège, il se lève et se dirige vers le placard à balai, s’arrête devant et le montre du doigt …)
Adjoint
C’est là.
Mauvais garçon
Couche-toi. (Il ouvre la porte du placard à balai et évidemment il ne trouve que des ustensiles de ménage)
On veut jouer avec moi !!!
Appelez-moi le directeur ou je tue un otage !
MlM
Monsieur, qui que vous soyez, vous êtes ici dans la mairie et je suis le maire.
Mauvais garçon
Vous me prenez pour un débile ?
Marianne (moqueuse)
En tout cas c’est bien imité !
Respiration de 5 secondes - Gimmick de Marianne détournée - Musique de la Marseillaise qui déraille
SEQ 2
Mauvais garçon
Je vous préviens, je vais tirer …. (il se fait menaçant et met en joue successivement Melle Bolduque et l’adjoint qui l’implorent de n’en rien faire …)
MlM
Et ça va vous rapporter quoi à part 20 ans de prison ?
Mauvais garçon
Je ne partirai pas d’ici sans le fric ?
MlM
Je crois que j’ai dix euros dans mon portemonnaie qui est dans mon sac … (elle se baisse pour l’attraper sous son bureau)
Marianne
Vous n’allez tout de même pas céder à la force des baïonnettes ?
Mauvais garçon
C’est bon, vous l’aurez voulu … toi, le bouffon, viens là, je vais te descendre à bout portant …
(L’adjoint apeuré se cache dans le placard à balai)
Marianne
Il a enfin trouvé sa place, celui-là !
MlM (très autoritaire)
La plaisanterie a assez durée, enlevez votre masque, il y a longtemps que je vous ai reconnu Zapote ! (ou Mercato – celui dont la silhouette et la taille ressemblent le plus à Pigepat)
Mauvais garçon (retire son masque, c’est Pigepat)
Je vous ai bien eus ?
Melle Bolduque
Oh mon dieu ! (elle tombe dans les pommes mais comme elle est couchée …)
MLM
Qu’espériez-vous Pigepat ?
Mauvais garçon Pigepat
Je le tiens mon scoop, le casse du siècle en direct de la Mairie.
MLM
Vous savez que je pourrais vous faire jeter en prison pour cette mauvaise plaisanterie ?
Mauvais garçon Pigepat
Vous ne feriez pas ça, pas pour un petit canular ?
Marianne
Il se croit à l’école du rire, celui-là !
Respiration de 5 secondes - Gimmick de Marianne détournée - Musique de la Marseillaise qui déraille
SEQ 3
Deux heures plus tard - le calme est revenu
Melle Bolduque
Il m’a fichu une de ces trouilles cet idiot de Pigepat !
MLM
Il n’a pas intérêt à me refaire un coup pareil, je l’envoie tout droit en prison !
Melle Bolduque
(Pousse un cri en pointant du doigt quelque chose dans le dos de MLM)
Marianne
Il est encore là, celui-là ! Quand je disais qu’il avait trouvé sa place, je ne me trompais pas !
MlM (se retourne et aperçoit la tête de son adjoint qui dépasse de la porte du placard à balai)
L’adjoint
Il est parti ?
MLM
Qui ça ?
L’adjoint
Ben … le braqueur.
MLM
Oui, depuis 2 heures.
L’adjoint (sort avec un pied dans le seau)
Je n’ai rien pu faire, il était armé !
Pré-générique -
Marianne
Avec un adjoint comme celui-là on ne risque pas le ‘sur ménage’ intellectuel.
Le temps passe vite !
L’important, c’est de ne pas céder à la panique, cette sourde panique qui chuchote à votre oreille que la fin approche chaque jour un peu plus et que rien n’a encore été fait qui soit gravé dans le granit.
Le Nobel de physique vient d’être attribué à un français et un américain. Ce français a travaillé sur les mécaniques quantiques depuis quelques décennies …. Né en 44 au Maroc ….. blablabla …. Comme d’hab. quoi !
Le prix Nobel de littérature s’est forgé une biographie digne des plus grandes concierges et a écrit 80 romans …. Ouais ! il n’avait que ça à foutre, faut croire !
Toujours est-il que pour moi, les carottes sont cuites !
Je ne suis pas né au Maroc et ma biographie ressemble à mon encéphalogramme, plat, raplaplat !
A défaut, j’accepterais volontiers un prix au concours de mirlitons de Trifouillis les Pètezouilles … mais même là les dés sont pipés et seuls les amis de la présidente ont une toute petite chance de se voir récompenser !
Non, décidément, il va falloir que je me contente de ma propre autosatisfaction, que je me décerne à moi-même les couronnes de laurier tressé qu’il me faudra entrelacer de mes propres mains !
Sic transit gloria mundi ….
Mais je ne suis pas encore dans la terre !
Je bouge, je remue, je gigote et j’emmerde tous les assassins qui me courent aux fesses dans l’espoir de me faire taire !
Que ce soit mon inspecteur des finances, mon médecin traitant obligatoire qui en sait plus sur moi que ma propre concierge, que ce soit ces vautours qui volent en rond au dessus de ma tête espérant se régaler de mes globes oculaires et de mes viscères au bon goût de calva …. Que ce soit la police vérolée par la corruption et les forfaitures ou bien encore ce gouvernement qui gouverne la France comme s’il s’agissait d’une barcarolle de branquignoles !
J’agite ma cape rouge comme le toréro dans son ballet de dupes où l’animal finira en saucisson inéluctablement.
Parce que quand je mourrais, c’est vous qui en serez pour votre compte puisque je ne vous dirai rien que vous ne savez déjà !
Aussi puis-je sereinement me taire …. Ça ne change rien excepté peut–être l’économie de forces que j’utiliserai à vieillir plus encore !
Les aventures extraordinaires
de
tata Baluchon
Épisode 1 : Tata Baluchon à Saint Tropez
Connaissez-vous ma tante Baluchon ?
Un sacré personnage, c’est moi qui vous le dis …. Elle n’a pas sa langue dans la poche de sa blouse, non …. Elle l’a plutôt bien pendue à l’entrée de sa loge !
Attention, sa loge ne signifie pas qu’elle soit franc maçonne …. Ou alors maçonne comme la guêpe éponyme qui pique plus vite que son ombre !
Sa loge, figurez-vous, c’est un deux pièces au rez-de-chaussée de l’immeuble où j’habite rue puce-pique …. Euh ! … non, pardon, Pic-Puce !
Il est coquet son petit appartement mais quand on passe devant sa porte, ce qui choque les narines c’est cette odeur de pisse de chat !
Elle, c’est une femme d’une cinquantaine d’années, assez obèse, je dirais dans les cent dix cent quinze kilos, avec des cheveux poivre et sel lavasses, tenus en chignon croûton par un lacet de chaussure, une robe large avec des dessins de légumes genre pomme de terre, poireaux, carotte, navets, cornichons … d’ailleurs, ça sent souvent le chou dans les escaliers !
Quand elle sourit, sa bouche se découvre sur deux rangées de chicots noirâtres et malodorants si on s’approche trop !
Elle dispose d’une paire de nibards très impressionnante au point qu’elle n’a jamais trouvé de soutif à sa taille et qui reposent sur son bide proéminent alors que l’ensemble repose sur une paire de guiboles grosses comme des baguettes asiatiques (En fait ça doit être un effet d’optique !) elles-mêmes agrémentées de grosses chaussettes à motifs écossais fourrées dans des pantoufles usées de partout.
***
L’ascenseur arrive …. Une voix connue dans mon dos :
« Hep ! mon neveu, faut que je lui dise … »
Elle est comme ça, tata Baluchon, elle ne connaît ni le voussoiement, ou alors que très exceptionnellement, ni le tutoiement. Elle s’adresse toujours aux autres à la troisième personne.
Je me retourne, elle m’alpague par la manche pour être certaine que je ne vais pas m’enfuir dans le lift !
« Y va plus me voir … »
Sûre de son petit effet, elle fait ‘teaser’ le suspens …. Évidemment, mon air surpris, interrogatif et quelque peu dubitatif la ravit et elle reprend avant que j’aie le temps de me réjouir …
« Pendant deux semaines ! »
Ouais, je me disais aussi ….
« Je pars en vacances.
Il le sait peut-être pas mais ça fait quinze ans que je n’ai pas pris de vacances, il était temps que je décompresse ! »
C’est surtout à moi que ça va faire des vacances !
« Et tu pars quelque part ? »
« J’ai réservé sur internet, je pars en covoiturage pour Morzine où j’ai de la famille, une tante éloignée, tatie Danièle, qui est concierge dans un immeuble coquet et bourgeois. »
Je ne puis m’empêcher d’avoir une pensée émue pour les pauvres covoiturés qui vont se retrouver avec cette montagne de chair et de crasse pour compagne de route ! Heureusement elle compense par un cœur grand comme ça !
***
A l’avant, un jeune homme d’une trentaine d’années conduit le véhicule qu’il a loué et qui lui rapporte un peu d’argent grâce à la participation qu’il demande aux covoiturés. Il fait d’une pierre deux coups puisqu’il va à Morzine retrouver sa copine pour deux semaines de ski et d’amour.
Sa voisine, une jeune femme d’une trentaine d’années également, brune, au teint quelque peu livide et qui rentre à Morzine après avoir échoué dans ses recherches de travail à Paris. Elle n’est pas d’humeur loquace, elle déprime à l’idée de retourner vivre chez ses parents.
A l’arrière droite, une femme d’âge mûr, les cheveux teints auburn descendants en boucles sur ses frêles épaules et au centre son compagnon, un gars bourru et renfrogné qui n’apprécie pas d’être assis là à côté de ma tata. Ce sont des saisonniers qui partent à Morzine pour travailler dans un restaurant comme cuisinière et factotum.
Assise à l’arrière gauche, ma tante, toute tordue, elle a la joue contre la vitre. Il n’était pas prévu qu’ils soient 4 à l’arrière – si on considère que tata Baluchon compte pour 2 !
Les autres font des tronches pas possibles ! Et il y a de quoi !
C’est la sinistrose dans le véhicule.
Pour contrebalancer les odeurs insupportables qui flottent dans l’habitacle, ils roulent toutes vitres ouvertes et l’air qui s’engouffre dans le véhicule a fini par l’enrhumer …. C’est donc tout naturellement qu’elle éternue vigoureusement emplissant le véhicule d’une brume collante et malodorante.
C’est bien connu, l’éternuement engendre l’éternuement …. C’est un véritable concert cataclysmique !
Le chauffeur décide de faire une pause pipi.
Dès que la tantine a disparu dans les toilettes, la voiture repart en trombe laissant le gros sac imitation peau de lama andain de tata Baluchon sur le bas côté.
Quand elle sort et comprend ce qui vient de passer, elle se met dans une rage digne d’un chien écumant prêt à mordre tout ce qui passe à sa portée. Sauf qu’avec ses chicots ….
Après un long moment de révolte tapageuse qui fait peur aux enfants et terrorise les parents, tata Baluchon finit par s’assagir et à réfléchir à sa situation qui n’a rien d’enviable.
Elle n’est arrivée qu’à Fontainebleau et maudit le chauffeur qui lui a prit cent euros de frais de participation.
Après plusieurs tentatives infructueuses d’autostop auprès des automobilistes de l’aire de repos, elle finit par se diriger vers le parking des poids lourds. Les routiers sont sympas, elle finit par en trouver un pas trop bégueule qui accepte de la prendre à bord.
C’est un brave homme qui conduit avec prudence son poids lourd qui transporte des pièces de rechange de voiture allemandes. Il est bonhomme et engage volontiers la conversation :
« Alors comme ça on vous a laissé sur le bord de la route ? »
« Oui, quand je rentrerai à la maison, il entendra parler du pays, je ne vais pas en rester là, c’est moi qui vous le dis ! »
« Mais c’était des parents à vous ? »
« Ben non, je les connais pas, j’avais trouvé un trip en covoiturage et il m’a pris 100 euros, faudra bien qu’y me les rende ! »
« De nos jours, on ne sait plus à qui se fier ! »
Tata Baluchon, bercée par le ronron régulier du moteur et la musique entêtante des pneus sur l’asphalte finit par s’endormir.
***
« Hep ! Madame, faut vous réveiller, on est arrivés ! »
« Déjà ! On est à Morzine ? »
« A Morzine, mais ça va pas la tête, on est à Saint Trop ! »
Et voilà tata Baluchon rendue sur un parking de supermarché non loin de la ville des fameux gendarmes.
Elle traîne son gros sac simili lama andain jusqu’à un autobus qui l’amène jusqu’au port.
Ah ! Elle est fringante avec sa robe bleue à pois noirs, son foulard jaune à voilette violette, ses chaussures rouges et son gros sac marron tout élimé !
Faut dire qu’elle est un peu perdue la tante. Elle n’a pas été programmée pour ce genre de situation et puis …. Où aller ? À qui demander conseil ? Que faire ?
Elle atterrit à la terrasse du café de Paris, sur le quai, fasse à la rade et aux luxueux yachts qui mouillent là, endormis par les légers clapotements de la mer bleue translucide.
Elle demande un café et la carte …. Quand le garçon lui demande de payer le café avant de le lui servir, elle est toute ébouriffée !
« Qu’est-ce qui s’passe ? j’ai une tête de voleuse, il l’a pas confiance, y croit que je vais me sauver sans payer, moi, une descendante des Baluchon, concierges depuis plus de quarante ans ! »
Mais le garçon ne veut rien savoir !
« C’est pour tout le monde pareil, madame, c’est pour éviter la fraude qui est courante ici ! »
Elle s’étrangle en regardant le prix du café !
« Mais c’est pas le prix d’un café, ça, c’est le prix d’un repas ! »
Le garçon ne se démonte pas, il a l’habitude !
« Vous êtes à St Trop, madame, pas à Deauville ! »
Elle se lève et s’en va sans demander son reste ni boire son café qu’elle ne paie pas. Le garçon n’est pas surpris, il commente simplement :
« Encore une fauchée paumée à St Trop ! »
Et il repart avec son plateau et son café déjà froid.
Elle ne sait où aller, elle se sent perdue, abandonnée …. Et finit par s’assoir sur son sac juste en face d’un magnifique yacht de milliardaire : le « Pacha d’al Beïda ».
Elle ne le sait pas, madame Baluchon, mais ce yacht est la propriété du calife de Merguez, un émirat peu connu où il est coutume d’offrir l’hospitalité aux dames moyennant quelques privautés. D’ailleurs, les Merguéziens adorent les femmes obèses.
Le cuisinier du yacht, sorti sur le pont arrière pour fumer un joint la repère et se dit que son maître pourrait bien le récompenser pour une si belle prise.
Il descend donc l’air de rien sur le quai et commence à tourner autour de la concierge qui finit par se rendre compte de son manège.
Le dialogue s’engage …
« Qu’est-ce qu’il a à tournicoter comme ça autour de moi ? Y m’a jamais vue ? Y veut ma photo ?»
L’homme a un fort accent mais il parle un peu le françaoui.
« T’y es nouvelle ici ? »
« Nouvelle ? Comment ça nouvelle ? »
« J’y t’y jamais vue avant ! »
« Ben oui, c’est normal, je viens juste d’arriver par erreur, je voulais aller à Morzine et je me retrouve ici … y parle d’une mésaventure ! Et je connais personne, je sais pas où aller, je suis perdue ! »
Elle esquisse un sanglot.
« T’y veut monter sur l’y bateau ? J’y vais t’y donner à manger, j’y suis cuisinier sur l’y bateau ! »
Elle le scrute fort suspicieusement, mais le gars a l’air normal, comme un président de la République.
« Ben je dis pas non, j’ai rien mangé depuis hier et on a roulé toute la nuit. »
La voilà assise dans la cuisine du bateau à se goinfrer de plats hallal et épicés. Elle se régale !
Soudain, le bateau est saisi de soubresauts. Le bruit s’amplifie et elle comprend que le bateau appareille … qu’il part, quoi !
Elle se lève maladroitement, alpague son sac simili, manque tomber et cherche son chemin vers la sortie…. Qu’elle ne trouve pas. Mais il y a un hublot où elle colle son museau et voit défiler les quais et les autres bateaux …
Madame Baluchon est inquiète … elle se pose des tas de questions qui ne resteront pas très longtemps sans réponse.
Le cuisinier fourbe vient la chercher et ‘sirupeusement’, il l’invite à venir se rafraîchir sur le gaillard d’avant où, justement, le calife de Merguez se repose.
Elle arrive tenant fermement contre son sein son baluchon … son sac, quoi !
Ignorante des coutumes merguéziennes, madame Baluchon serre la main que le calife lui tendait afin qu’elle la baise respectueusement.
Le calife ne s’offense pas outre mesure de ce manque de civilité, de toute façon, ce n’est pas ce qu’il attend de la dame qu’il observe attentivement et sous toutes les coutures de sa robe à pois. Elle est vraiment parfaite, parfaitement désirable et aux goûts de son hôte.
Celui-ci lui propose de partager un punch au rhum de Couscous , la capitale de l’émirat dont il est le puissant calife puis lui propose d’aller se rafraîchir sans sa cabine avant qu’elle ne le rejoigne dans le salon des privautés.
Elle est prise en charge par deux belles femmes maures mais moins accortes, cependant, que la concierge en goguette …
Après s’être douchée, les odalisques lui proposent une djellaba d’un blanc immaculé. D’ailleurs, elle n’a plus rien d’autre à se mettre, ses vêtements ont disparus.
Les deux femmes entraînent madame Baluchon jusqu’au salon des privautés et c’est là que les doutes commencent à l’assaillir car les murs sont couverts d’estampes japonaises toutes plus explicites les unes que les autres.
Le calife la met à l’aise :
« Viens ma belle, ma loukoum, ma biche sauvage, ma gazelle, viens me faire bouillir l’airo (pénis en arabe) et il sort un énorme vit turgescent !
Vous imaginez le tableau ! ?
Tata Baluchon, les yeux hors de la tête au vu de ce membre habituellement dissimulé mais n’ignorant pas complètement l’utilisation qui en est usuellement faite s’étrangle et tombe de son pouf avant de se redresser vivement et de hurler :
« JAMAIS, vous m’entendez bien, jamais personne ne m’a traitée comme ça, je suis une jeune fille, monsieur, une vraie vierge et je tiens à le rester, je hais le sexe, je le hais … »
Le cuisinier, les deux merguéziennes et le maître d’hôtel se sont saisis de l’excitée et se dépêchent de l’ôter à la vue du calife qui a fait un signe le poing fermé le pouce dirigé vers le bas tout en jurant dans sa langue que cette folle ne vaut pas un pet de chameau.
Depuis le pont arrière, le cuisinier et le majordome pousse la concierge à la flotte pendant que les odalisques jettent les vêtements et le gros sac simili de tata Baluchon par-dessus bord alors que le yacht continue sa course à grande vitesse.
La voici qui barbote empêtrée dans sa djellaba. Elle est en grand péril. Elle essaie bien d’appeler au secours mais l’eau qui lui rentre dans la bouche et le nez l’en empêchent.
***
J’ai un petit coup de blues en passant devant la porte de la loge où est exposée une feuille sur laquelle il est inscrit : « la concierge prend des vacances ».
Où est-elle, que fait-elle ?
Ca ne fait que 4 jours, pas même une semaine qu’elle est partie, mais ça me semble bien plus.
Ne plus l’avoir sur le dos, ne plus me sentir épié, surveillé, ne plus l’avoir sur ma route à me bloquer pour me narrer ses pérégrinations abracadabrantesques …. Tout cela me manque un peu … mais je sais que ça va passer et que cette quiétude doit être appréciée à sa juste valeur…
FIN épisode 1
***
Épisode 2 : Tata Baluchon en Égypte.
Après avoir dûment bu la tasse, elle se retrouve au Caire où elle va quand même prendre le temps de visiter les pyramides pour son plus grand malheur.
Épisode 3 : Tata Baluchon au Soudan.
Enlevée par des touaregs elle arrive à dos de chameau dans la ville où s’unissent pour la fin de leurs vies le Nil bleu et le Nil blanc.
Épisode 4 : Tata Baluchon espionne au service de sa majesté.
Ayant réussi à se sauver des griffes de ses terribles geôliers, elle tombe de Charybde en Scylla et doit espionner pour la Reine d’Angleterre pour sauver sa peau !
Épisode 5 : Tata Baluchon les pissenlits pas la racine.
Pour survivre, tata Baluchon se fait marchande des quatre saisons à Djakarta où elle fait la connaissance du professeur Sevy, savant atomiste qui la demande en mariage.
Épisode 6 : Tata Baluchon sic gloria mundi transit.
Le savant a un petit accident qui empêche le mariage …. Elle part pour Bali contre son gré où elle va entrer dans un corps de balais Balinais pour le plus grand amusement des touristes.
Épisode 7 : Tata Baluchon chasse le kangourou.
Remarquée par un riche propriétaire Australien, elle se retrouve dans un ranch en plein bush. Elle ne devra son salut qu’à des bushmen qui pensent qu’elle est l’incarnation du dieu des kangourous.
Épisode 8 : Tata Baluchon saute en parachute sur Prétoria.
Elle part dans les bagages d’un sud africain qui n’apprécie guère de la retrouver dans la soute à bagages au moment d’atterrir. Il la jette par la portière de l’avion.
Épisode 9 : Tata Baluchon pêche le gros à Dakar.
Elle descend jusqu’au Cap où elle embarque sur un chalutier Suisse qui part pour une campagne de pêche au marlin près des côtes Sénégalaises.
Épisode 10 : Comment Tata Baluchon rentre enfin à Paris et décide d’ouvrir un sex shop !
Si vous appelez pour avoir des nouvelles de votre compte, tapez violemment sur le ‘1’
Pour connaître le montant de votre découvert, tapez ‘9999’
Pour parler avec un psy, tapez ‘psy’
Pour ouvrir un compte en Suisse, dites haut et fort ‘suisse’ dans le combiné
Pour toute autre demande, tapez « zzzzr rrrrrreazqs$z) ²é »à^zf ^ »r é »
Pour demander un crédit, raccrochez.
Cet appel vous est facturé 1 euro par minute.
- Allo, je suis bien à ma banque de Honfleur ?
- Non, vous êtes au centre d’appels de Strasbourg.
- Je voudrais déclarer un chèque perdu.
- Donnez-moi le nom de votre banque et son code, le code guichet, le code compte, votre date de naissance, votre sexe, le nombre d’enfants à charge, la valeur de vos biens mobiliers et immobiliers, le nom de votre concierge, votre pointure, la couleur de votre voiture, sa marque, sa puissance fiscale ….. et le numéro du chèque, son montant, son ordre.
Je m’exécute …..
- Désolé, l’ordinateur est en panne, veuillez vous adresser à votre banque.
- Mais il n’y a plus de coordonnées téléphoniques.
- Et alors, vous n’avez pas de pieds … ou une chaise roulante ?
- Merci beaucoup madame le robot.
- Ouais, c’est ça !
Désormais, votre banque n’existe plus. Vous avez un robot comme interlocuteur et si vous haussez le moindrement du monde la parole, vous êtes automatiquement déconnecté et facturé d’un montant forfaitaire de 10 euros pour attitude agressive envers un robot !
Votre argent ?
Quel argent ?
La banque vous accepte, soyez lui reconnaissante de bien vouloir s’occuper ainsi de vos avoirs, vous pourriez vous retrouver SCB (Sans Compte Banque), et vous seriez bien emmerdé !
La banque est le nouveau pouvoir !
La banque prend le client en chasse, lui demande d’être plus poli, plus civilisé, plus docile, plus obéissant ….
Le client est un importun qui demande des services alors qu’il n’a pas d’argent !
Le client est chiant, c’est un parasite, seul l’argent compte pour la banque, le client est un numéro de compte et doit fermer sa gueule !
Vous avez demandé la banque ?
Commencez par lui baiser les pieds (du robot) et sortez votre argent, la banque en a besoin !
Et surtout, gardez votre grande gueule bien fermée !
Pour la 3ème fois, Régis présente son spectacle : "ouane mane chaud"
Sur des textes de votre serviteur.
suivez le guide .......... Brest .... pub Convention .... 19h30 20 sept 2012
Vous attendiez tous cet évènement depuis fort longtemps ..... et moi .... alors !
Mais ça y'est !!! Tout vient à point qui sait attendre !
Un raout chez les ploutocrates (pièce de théâtre et adaptation cinéma)
Métempsychose du bigorneau (receuil de nouvelles)
Aux ailes bleues du vent (poésies chansons mirlitons)
Yfig fait son cinéma (scenarii de courts et longs métrages)
et bientôt .....
Apocalypse nucléaire (scénar cinéma)
Mel pot littéraire (sketches humoristiques)
et
Psychédélies (pièce de théâtre et adaptation cinéma)
Bonne lecture, bon amusement !